FOCUS – Orange a déployé son dispositif Orange Digital Center sur le site du Totem à Grenoble, mardi 7 juin 2022. Le lancement national s’était fait dans la matinée à Saint-Ouen-sur-Seine. Ce programme, porté avec six autres partenaires, vise une variété de publics avec, à chaque fois, le même objectif : l’appropriation des nouveaux usages du numérique.
Pour pallier l’éloignement des populations vis-à-vis du numérique, Orange a inauguré mardi 7 juin un Orange Digital Center en Isère, ainsi que sur dix autres sites en France. C’est à Grenoble, au siège de la French Tech in the Alps, que le dispositif a été lancé pour le territoire Sud-Est. Une implantation alpine permise par le concours de six partenaires : French Tech in the Alps, La Casemate, Le Campus Numérique in the Alps, Ronalpia, la fondation L Digital et Les Premières.
« Orange Digital Center est une approche qui va accélérer, poursuivre et élargir tous les projets déjà mis en place concernant la question de l’inclusion numérique », se félicite France Heringer, directrice d’Orange Aura, à propos de ce nouveau programme. « On ne peut plus vivre, travailler, apprendre, se divertir sans le numérique ».
« Nous avons fait le premier pas, qui est de construire le programme, s’est quant à elle enchantée Jeany Jean-Baptiste, directrice générale de La Casemate. À nous de le porter dans nos structures respectives. Auprès de nos réseaux de partenaires, pour lui donner toute l’ampleur qu’il mérite. »
Des partenaires déjà investis dans l’inclusion numérique
Les différents partenaires Orange Digital Center n’ont pas attendu la mise en place du dispositif pour participer à l’inclusion numérique du territoire alpin. Et chacun de rappeler comment, à leur échelle, ils ont pu participer à rendre le numérique accessible.
Ronalpia encourage ainsi depuis 2013 des hommes et des femmes à utiliser le levier entrepreneurial pour répondre à un besoin social, des fragilités, des enjeux observés sur l’un des huit territoires de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La Casemate propose notamment depuis plusieurs années un programme pour amener le numérique dans les établissements scolaires. Sa directrice, Jeany Jean-Baptiste, souligne la fécondité de l’Orange Digital Center, qui « réunit dans un même ensemble des partenaires avec des compétences différentes ».
De son côté, le Campus numérique in the Alps forme depuis sept ans les nouveaux talents du numérique, en réponse à une pénurie criante de professionnels dans ce secteur. Un partenaire qui permettra notamment de découvrir le code.
Enfin, la fondation L Digital travaille sur la mixité sociale dans les métiers de l’écosystème numérique, à une époque où seulement 27 % d’entre eux sont pourvus par des femmes. Une dynamique similaire pour Les Premières, qui, depuis 2011, accompagne 80 projets de femmes développant une jeune pousse dans le secteur du numérique.
Les trois missions du dispositif Orange Digital Center
« Nous avons tous significativement progressé vis-à-vis du numérique durant ces deux dernières années. Mais 17,1 %1Selon une étude Insee parue le 30 octobre 2019 de la population n’est pas encore à l’aise avec [ces outils]. Elle doit donc être accompagnée », poursuit France Heringer.
Cette mission d’inclusion numérique vise donc différents profils : seniors, jeunes de quartiers prioritaires, scolaires… mais aussi entrepreneurs, « qui doivent avoir des compétences numériques pour réussir ». Pour Jeany Jean-Baptiste, l’objectif est de pouvoir se former « tout au long de la vie ».
Tous partagent le même leitmotiv. Il faut rendre accessible les données et les outils ; développer les compétences ; acculturer les publics au numérique. « La compétence numérique est un chantier de demain. On disait avant qu’il fallait parler allemand, qu’il fallait parler chinois. Maintenant, il faut parler le code », assure avec humour Florent Cholat, conseiller métropolitain délégué au développement du numérique, à l’innovation digitale et à la gestion publique de la donnée.
Plusieurs dizaines d’ateliers seront d’ailleurs prochainement organisés en présentiel ou non. French Tech in the Alps en accueillera une quarantaine sur le site du Totem.
Des ateliers pour conquérir les publics éloignés du numérique
Du reste, de nombreux salariés volontaires d’Orange s’investissent déjà depuis cinq ans dans ce combat pour l’inclusion numérique. Sept seniors ont par exemple bénéficié, mardi 7 juin, d’un atelier sur les usages du numérique.
Parmi eux, Lyse Aubert, 84 ans, venue en compagnie d’un ami. « Je ressors avec une tête comme ça », rit-elle, l’esprit visiblement submergé d’informations. « Je n’en ai retenu que 10 % », estime l’octogénaire qui compte bien renouveler l’expérience. Une affiche placardée dans une boutique Orange l’avait encouragée à s’inscrire à la formation.
Orange travaille également depuis deux ans avec les collectivités territoriales et les associations pour faire connaître ces programmes d’accompagnement. « Nous leur transmettons les éléments d’information sur les ateliers organisés. À elles de les communiquer à des publics ciblés, explique Olivier Raymond. Les associations jouent ainsi un rôle de prescripteurs. »
Les ateliers durent en moyenne 1 heure, « voire 1 heure 30 », poursuit le responsable expérience client, sur Meylan, Grenoble, Villefontaine ou encore Fontaine. Le portail en ligne permettra de s’inscrire aux ateliers et d’accéder à des solutions de formation en ligne.