EN BREF – À l’étroit dans le stade Lesdiguières, le FC Grenoble Rugby a trouvé une terre d’accueil au Pont-de-Claix pour un nouveau centre de performance. Les installations imaginées au sud de la commune doivent permettre au club « de grandir avec des moyens à la hauteur de ses ambitions ».
Le FC Grenoble Rugby, la mairie du Pont-de-Claix et le club pontois l’US2Ponts présentaient, ce lundi 16 mai 2022, le projet de nouveau centre de performance du club, en phase d’études de faisabilité. Ce centre devrait ainsi voir le jour avant le début de la saison 2024 – 2025 pour un coût estimé de 3 à 5 millions d’euros.
Un projet qui enthousiasme la Ville du Pont-de-Claix. « C’est extrêmement gratifiant pour la mairie, a commenté le maire Christophe Ferrari. Ces installations permettront de dynamiser l’entrée sud de la ville, comme c’était une promesse de campagne. »
« Personne ne quitte Lesdiguières »
Historiquement lié au stade Lesdiguières, le FCG avait besoin de la surface foncière du complexe sportif des 2 Ponts, situé avenue du Maquis de l’Oisans. « Une surface qui devient de plus en plus rare dans l’agglomération grenobloise », estime Nicolas Cuynat, président du directoire du club. Ces installations imaginées au sud du Pont-de-Claix devraient ainsi permettre au club « de grandir avec des moyens à la hauteur de ses ambitions ».
Pour autant, le FCG ne déserte pas son enceinte historique. « Personne ne quitte Lesdiguières, je veux que ce soit clair. Mais, aujourd’hui, les effectifs deviennent trop nombreux pour le stade et nous n’avons pas de possibilités d’agrandissement », regrette-t-il. « Il reste à Lesdiguières toute la partie préformation et l’école de rugby », précise Daniel Jennepin, le président de l’association du FC Grenoble Rugby.
Pour les amateurs de l’US2Ponts, cette opportunité de toucher aux infrastructures du très haut niveau est inespérée. « C’est une belle passerelle entre les deux clubs qui viendra renforcer le lien entre le sport amateur et le sport professionnel », a ainsi commenté Aziz Ghaffar, président de l’école de rugby pontoise.
Les féminines inclues dans le projet
Ce nouveau centre de performance doit, par ailleurs, propulser les féminines sur la voie royale. « En 2025 – 2026, on sera champions de France », prédit avec le sourire Christian Brottier, président de la section féminine. « L’objectif est de les mettre dans les bonnes conditions de vie et d’exercice de leur métier », indique-t-il.
En effet, les Amazones sont privilégiées dans le microcosme du rugby féminin français, comme en témoigne la capitaine Alexandra Chambon. « On est une des seules équipes d’élite féminine à pouvoir utiliser les mêmes centres de performances que les hommes. La semaine dernière, nous jouions à Blagnac. Nous avons vu dans quelles conditions elles s’entraînaient. Nous sommes très reconnaissantes d’être inclues dans le parcours de performance du FCG. »
Le plus ravi parmi l’assemblée, c’est sans aucun doute Ange Capuozzo. L’international italien du FC Grenoble a joué jusqu’à ses 11 ans dans le club du Pont-de-Claix. La proximité du rugbyman avec les deux clubs en fait un des mieux placés pour faire le lien. Il est d’ailleurs ambassadeur du projet. « Je suis très heureux de voir les deux clubs dont je suis amoureux depuis tout petit se réunir », s’est-il félicité.