FOCUS - Deux hommes de 29 et 51 ans, soupçonnés d'avoir saboté un pylône Poma sur une télécabine, ont été interpellés ce mardi 22 mars 2022, en Savoie. Poma est visée, depuis septembre 2021, par des menaces de militants antinucléaires pour son implication dans le projet Cigéo. La société iséroise doit en effet construire un prototype de funiculaire pour le futur site d'enfouissement de déchets radioactifs de Bure, dans la Meuse. Mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, les deux suspects n'ont pas souhaité s'exprimer à ce stade.
L'enquête sur les menaces de sabotage contre Poma vient de connaître son premier rebondissement. Intervenant sur commission rogatoire d'une juge d'instruction grenobloise, les gendarmes de la Section de recherches de Grenoble ont en effet interpellé deux suspects, ce mardi 22 mars 2022, en Savoie, annonce le parquet de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné libéré.
Les deux hommes, âgés de 29 et 51 ans, sont "soupçonnés d’avoir prélevé un écrou d’un pylône soutenant une télécabine d’une capacité de dix personnes, à Arêche-Beaufort (Savoie)", indique le procureur de la République Éric Vaillant. "L’enlèvement de ce boulon, sur un pylône fixé par vingt-quatre boulons, ne mettait pas en danger la sécurité de l’installation à court terme", précise cependant le magistrat.
Un message de revendication et des courriers contenant chacun un écrou
Le parquet de Grenoble avait confié aux gendarmes une enquête pour "menaces de dégradations", en septembre 2021, suite à la revendication d'une action visant l'entreprise iséroise. "Nous avons fondu sur des installations de l’entreprise Poma pour venger son engagement dans le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires. Nous avons choisi de cibler des lignes de téléphériques de Poma dans les stations des Alpes", proclamait le message, publié le 12 septembre sur le site d'un collectif antinucléaire.
Quelques jours plus tard, trois courriers avaient été envoyés respectivement à la rédaction du Dauphiné libéré, à la société Poma, à Voreppe, et à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), à Bure, dans la Meuse. Chacun d'entre eux contenait un écrou, une rondelle ou un contre-écrou.
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