FLASH INFO – C’est au tour de la députée Modem de la 9ème circonscription de l’Isère Élodie Jacquier-Laforge de s’inquiéter de la question des parrainages pour les candidats à l’élection présidentielle. Et ceci au travers d’une interpellation du premier ministre durant les questions d’actualité au gouvernement mardi 22 février.
« Imaginons un seul instant qu’un ou plusieurs des trois candidats qui sont crédités aujourd’hui de scores importants dans les enquêtes d’opinion […] et qui n’ont pas encore leurs signatures, ne puisse se présenter devant les électeurs », déclare l’élue. Les trois candidats en question ? Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour. Qui totalisent respectivement, en date du 22 février, 442, 393 et et 350 parrainages. Alors que 500 sont nécessaires.
Pour Élodie Jacquier-Laforge, une telle situation conduirait plusieurs millions de Français à se « sentir floués ». C’est pourquoi la députée défend l’idée portée par François Bayrou, président du Modem, d’une « banque des parrainages » prenant forme via la plateforme Notre démocratie. Avec laquelle des élus « se déclarent simplement disponibles pour participer [aux parrainages], dans un esprit démocratique et républicain ».
La députée Élodie Jacquier-Laforge ne participera pourtant pas à la « banque des parrainages » qu’elle défend. Celle-ci a d’ores et déjà apporté sa signature au candidat (non déclaré) Emmanuel Macron. Un parrainage enregistré le 15 février 2022, indique le Conseil constitutionnel. Et ceci alors que le président de la République dispose à l’heure actuelle de 1463 parrainages. Soit près de trois fois le nombre nécessaire.
Du côté du gouvernement, le premier ministre « s’est engagé à réunir l’ensemble des associations d’élus locaux, les présidents de l’Assemblée et du Sénat, ce jeudi 24 février, pour évoquer cette situation », indique la parlementaire. Jean Castex a également appelé publiquement les 42 000 élus susceptibles de parrainer un candidat de permettre aux candidats d’obtenir leurs 500 signatures. Tout en disant appuyer l’initiative impulsée par François Bayrou.