FIL INFO – La société GTR Mountain réplique au communiqué du procureur de la République de Grenoble décrivant son activité comme illicite, suite à une opération de gendarmerie pour contrôler ses motoneiges sur Chamrousse. Et affirme au contraire disposer de toutes les autorisations en vigueur.
« Notre activité est parfaitement autorisée et existe depuis maintenant trente quatre ans sur la commune de Chamrousse dans le respect des dispositions prévues par le code de l’environnement et le code de l’urbanisme. » Ainsi s’exprime GTR Mountain, en réaction à un communiqué du procureur de la République de Grenoble concernant une opération de contrôle des motoneiges déployées par la société sur les pistes de Chamrousse.
Ce contrôle, en date du samedi 5 février 2022, avait été réalisé dans le cadre « d’une enquête préliminaire ouverte depuis le début du mois de décembre 2021 du chef d’utilisation illégale, à des fins de loisirs, d’engins motorisés conçus pour la progression sur neige », écrivait alors Éric Vaillant. GTR Mountain a, depuis, publié son propre communiqué pour contester les accusations dont elle fait l’objet. Et lancé une pétition en ligne pour défendre son activité.
« Toutes les autorisations et permis de circuler en vigueur »
L’opération de gendarmerie ? Une action « violente », décrit GTR Mountain. Qui s’est traduite par la « saisie de [son] matériel de travail par le substitut du procureur de la République qui n’a pas daigné vérifier [ses] différentes autorisations pourtant délivrées de manière définitive par les autorités étatiques compétentes et confirmées par la préfecture ». Contactée par Place Gre’net, la préfecture de l’Isère déclare ne pas avoir « d’informations à transmettre à ce sujet ».
« Notre base motoneige exerce depuis plus de trente ans avec toutes les autorisations et permis de circuler en vigueur […] et avec l’autorisation, l’appui et la volonté de la commune représentée par son maire », poursuit GTR Mountain. Dans son communiqué, le procureur faisait d’ailleurs savoir que la maire de Chamrousse avait fait, à ce propos, l’objet d’un rappel à la loi. La municipalité n’a pas donné suite à notre demande de réaction. Silence radio également du côté de la station de Chamrousse, domaine où se déroule l’activité.
La société conteste enfin évoluer dans un « espace naturel ». Elle indique travailler dans un « espace naturel très aménagé » et nie tout impact négatif sur l’environnement. « À ce jour, aucune condamnation n’a été prononcée à notre encontre, et nous ne savons pas ce qui nous est reproché », écrit-elle enfin. Le dirigeant est convoqué devant le tribunal, indiquait pour sa part Éric Vaillant. Qui déclare ne « rien avoir à ajouter », suite à la réaction de GTR Mountain.