FOCUS - C'est un vrai ras-le-bol vis-à-vis des travaux rue Voltaire à Grenoble que les commerçants du quartier des Antiquaires ont exprimé lors d'un rendez-vous avec la presse. Si l'utilité même des travaux n'est pas remise en cause, tous estiment que ceux-ci durent depuis bien trop longtemps. Et demandent une indemnisation à la Métropole, qui leur adresse une fin de non-recevoir.
"On a l'impression qu'on ne va jamais en sortir de ces travaux!" En une phrase, la présidente de l'union des commerçants des Vieilles rues des Halles de Grenoble Stéphanie Grondeau résume un sentiment général. Lancés en mai 2021, les travaux rue Voltaire s'éternisent... et doivent encore durer jusqu'à mars 2022. Alors que leur fin avait été annoncée dans un premier temps pour décembre 2021.
Ce sont donc des commerçants passablement excédés qui ont invité la presse à les rencontrer, mardi 25 janvier. Un rendez-vous organisé à la Brasserie des antiquaires, située rue de la Paix. Une dénomination qui prête à sourire quand le fracas d'un trottoir défoncé par une pelleteuse vient couvrir, un temps, les échanges. Et illustrer les nuisances que subissent les commerçants comme les riverains depuis plusieurs mois.
Un impact sur les chiffres d'affaires, dénoncent les commerçants de la rue Voltaire
Lancés à l'origine par la Compagnie de chauffage de Grenoble, les travaux se sont rallongés avec la découverte de pavés anciens, ce qui a débouché sur un projet de réaménagement de la rue. Sont venues s'ajouter une opération de désamiantage, plus une reprise du trottoir et une autre de la structure de la chaussée pour assurer la solidité de l'ensemble. Sans oublier la pose d'environ 200 mètres cubes de nouveaux pavés, précise la Métropole, responsable du chantier.
Les commerçants contestent-ils le bien-fondé des travaux? Non, au contraire. "À la sortie, il va y avoir un truc sublime", concède Christian Hoffmann, antiquaire et ancien président de Label Ville. "On ne les remet pas en cause, il faut les faire", abonde Stéphanie Grondeau. Mais les principaux concernés s'interrogent sur une telle durée. Et considèrent que la Métropole devrait songer à des indemnisations.
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