EN BREF – Le petit train touristique de La Mure conclut le 7 novembre 2021 sa première saison. De nouveau sur les rails depuis le 21 juillet précédent, soit près de onze ans après l’effondrement survenu sur ses voies, il connaît une fréquentation encourageante.
« Le petit train de La Mure, c’est un patrimoine, un mythe, une signature pour tout un territoire. Je suis fier de ce redémarrage », a commenté Dominique Bussereau, président de la Société du train de La Mure (STML), lors d’une visite sur place ce mercredi 3 novembre, en présence du président du Département Jean-Pierre Barbier et de Rémi Cunin, vice-président d’Edeis, société en charge de l’exploitation de la ligne touristique.
Du 20 juillet au 7 novembre 2021, le petit train aura accueilli près de 22 000 voyageurs, dont 52% d’Isérois. Un beau redémarrage qui pousse les parties prenantes à voir les choses en grand. D’ici cinq ans, le Département de l’Isère et l’exploitant Edeis ambitionnent ainsi d’atteindre les 100 000 visiteurs par an. Pour ce faire, la fréquence des trajets devrait s’intensifier pour atteindre les sept départs par jour en haute saison, contre trois cette année. Le train serait alors capable d’accueillir quotidiennement 1400 voyageurs.
Remettre l’économie sur les rails
Le musée de la Mine Image, desservi par un arrêt sur le chemin retour du petit train, a quant à lui vu sa fréquentation exploser. 7500 visiteurs ont pénétré dans les souterrains du musée en juillet et en août, soit une hausse de 75% par rapport à la moyenne des quatre dernières saisons. Marc Guillot, président du musée, se réjouit de ce regain d’intérêt : « Le train est très attractif. Une fois sur place, les voyageurs s’intéressent à l’histoire du territoire. »
Une forte affluence également constatée au restaurant panoramique et à la boutique souvenir. Cependant, Jean-Pierre Barbier insiste : « Le petit train n’est pas un aboutissement. Il doit être le moteur d’une économie touristique qui doit se développer sur tout le plateau de La Matheysine ».
Les acteurs du territoire doivent en effet encore mouiller la chemise pour pouvoir bénéficier pleinement de cet afflux de visiteurs. Face à une hausse du prix de la nuitée générée par la demande, augmenter la capacité hôtelière apparaît par exemple comme une nécessité.
Des incidents à répétitions
Malgré un bilan positif, la remise en marche des locomotives a été plus compliquée que prévu. À peine remis en service, le train a connu une première panne en juillet 2021. Deux nouveaux incidents techniques en septembre s’en sont suivis, entraînant trois semaines d’arrêt de l’exploitation.
Jean-Pierre Barbier reconnaît un excès de confiance : « Le fait que les locomotives fonctionnaient il y a encore dix ans a été trompeur. Il a fallu les mettre aux normes de sécurité actuelles. » Le président du Département se veut toutefois rassurant : « À aucun moment, la sécurité des personnes n’a été concernée ». Rémi Cunin, vice-président d’Edeis, assure pour sa part que ces pannes ne devraient plus se reproduire.