FOCUS – Des policiers participaient à une campagne de recrutement de la Police nationale, rue Félix-Poulat à Grenoble ce lundi 22 juin 2021. L’objectif ? Mieux faire connaître les métiers de gardien de la paix et de policier auxiliaire aux jeunes potentiellement intéressés et leur indiquer les modalités de recrutement.
« On fait une campagne sur tout le territoire national. Aujourd’hui, on a de gros besoins de recrutements », explique Éric Cattiaux, brigadier-chef de police délégué au recrutement. Avec ses collègues, il tenait un stand rue Félix-Poulat à Grenoble, ce mardi 22 juin matin. Leur mission : faire connaître les différents métiers de la Police nationale : assurer la prévention auprès de la population, faire de l’investigation, ou encore lutter contre le terrorisme. « Un policier peut faire 100 métiers dans sa vie. Par exemple, j’en suis à mon cinquième. Quand on entre dans la police, on n’est pas figé dans une profession », affirme Éric Cattiaux.
Pour lui qui exerce ce métier depuis vingt-trois ans, cette campagne de recrutement est d’autant plus importante qu’il avait lui-même été séduit par la profession lors d’une campagne du même type.
Le recrutement des fonctionnaires se fait via le concours de la police nationale
Le concours pour intégrer la police nationale en CDI et se former en école de police est accessible à toutes les personnes titulaires du baccalauréat, âgées de 17 à 34 ans. Il comporte un écrit de français, une épreuve physique et un oral. « Un jeune qui n’a pas forcément fait d’études mais qui est un peu sportif et bon en français pourra totalement réussir le concours », estime Éric Cattiaux.
L’adjoint brigadier met également en avant la rémunération : « On a des salaires qui sont quand même intéressants. Aujourd’hui, avec le bac, si le jeune réussit le concours, il commence sa carrière à 2000 euros nets. »
Policier adjoint : une autre possibilité de commencer sa carrière
« On va recruter 3700 policiers nationaux, mais aussi des policiers adjoints en CDD. En tout, c’est à peu près 7000 personnes sur l’ensemble du territoire. Nos CDD, on va les recruter sur le département. » Sans diplôme, il est ainsi possible d’obtenir un contrat sur trois ans sur concours. Les policiers adjoints à la sécurité recrutés en CDD peuvent ensuite éventuellement faire carrière dans la police. Rémi, 30 ans, adjoint depuis trois ans, s’est ainsi laissé séduire par ce métier. « Après avoir fini mon CDD, j’aimerais partir à Paris pour devenir fonctionnaire de police », confie-t-il.
La police : une vocation ou une découverte ?
La plupart des jeunes venus à la rencontre des policiers ce mardi faisaient encore leurs études. Mais Élodie, 20 ans, venait tout juste de les terminer et souhaitait activement se renseigner. D’où vient son ambition d’entrer dans la police ? De son désir de « servir sa patrie ». Elle admire les policiers car « ils défendent nos intérêts à tous. » Pour voir si le métier lui plaît, elle compte passer le concours de policer adjoint.
Alexandre, lui, a 21 ans et, pour lui, la police c’était l’évidence. « Depuis toujours, je veux entrer dans la police. » Il a quand même suivi un DUT de génie informatique et industrielle, une autre de ses passions. « C’est plus le terrain qui m’attire parce que j’aime bien bouger ». Mais au-delà de cet aspect, devenir policier lui permettra de « venir en aide aux gens ».
Une jeune femme et sa mère sont venues quant à elles se renseigner pour Kim-Son, lycéen de 18 ans. « Il passe son grand oral jeudi, » affirme sa mère. Elles se sont dirigées vers le stand par curiosité et ont pensé que c’était une piste intéressante pour lui. « Il n’a pas spécialement de grosse motivation mais, parfois, une vocation peut venir plus tardivement », explique sa sœur de 23 ans.
Une formation en pleine évolution
Les candidats devront déposer leurs dossiers d’ici le 16 juillet 2021. Les épreuves du concours débuteront, quant à elles, le 21 septembre. Pour ce qui est de la formation des policiers, elle est en pleine évolution, suite au Beauvau de la sécurité. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin estime notamment que la durée de formation (huit mois) est trop courte. Les prochaines promotions recrutées seront donc témoins de ces changements.