FLASH INFO – Une « situation insoutenable, aussi bien pour ses habitant-es en situation d’extrême précarité, que pour le voisinage ». C’est ainsi que la Ville de Grenoble et la Métropole, dans deux communiqués distincts, désignent le bidonville Jean-Macé. Installé depuis plusieurs mois dans le quartier de la gare, il compterait à ce jour plus d’une centaine de personnes, « dont la moitié d’enfants ».
Mardi 1er juin 2021, la Métropole de Grenoble, la Ville et son CCAS indiquent avoir rencontré la préfecture de l’Isère pour évoquer la situation des habitants du bidonville Jean-Macé, à savoir une centaine de personnes. « Lors de cette réunion, les institutions ont été informées que l’expulsion des populations avait été entérinée suite à la demande du propriétaire des lieux », décrit la Métropole. La Ville de Grenoble ajoute que seules 23 places de mises à l’abri seraient prévues par les services de l’État.
« Suite à la réunion avec l’État, les collectivités ont constaté que le nombre de personnes pouvant prétendre à une prise en charge par les services de l’État ou dans le cadre des services métropolitains était restreint », explique ainsi la Métropole. Quand bien même les familles ont été reçus par la Ville de Grenoble « pour les accompagner dans la reconnaissance de leur droit au séjour et de leur droit inconditionnel à l’hébergement ».
C’est pourquoi la municipalité grenobloise propose la mise à disposition d’un bâtiment, « du fait de l’urgence de la situation pour garantir la mise à l’abri des personnes dont la vulnérabilité n’est pas à démontrer ». Une solution transitoire soutenue par la Métropole, qui doit faire l’objet d’un dialogue suivi avec la préfecture. Sollicitée par Place Gre’net, cette dernière a refusé de commenter la proposition, au nom de la « période de réserve électorale ».