FLASH INFO – Alors que les conséquences de la crise sanitaire et de sa gestion sur le moral des citoyens est de plus en plus palpable, des professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme à Echirolles.
Au Village 2 Santé à Echirolles, les professionnels de santé alertent sur l’absence de structure d’accueil et d’écoute psychologique sur la commune (ici l’équipe en 2016) – DR
Car sur cette commune de la banlieue grenobloise, pas de lieu d’accueil et d’écoute psychologique comme il en existe à Grenoble, Fontaine, Saint-Martin d’Hères ou Saint-Egrève. Depuis la suppression du poste de psychologue au Centre communal d’action sociale (CCAS), rien n’est semble-t-il venu pallier cette carence.
« La fermeture du lieu d’écoute de la ville d’Échirolles en 2019, l’absence de solution concrète pensée par les institutions à ce jour, l’absence de prise en charge financière par la sécurité sociale des séances chez le/la psychologue laissent nos patient-e‑s dans une impasse et un non-recours au soin », souligne l’équipe du Village 2 Santé.
Le 2 avril, ce centre communautaire a alerté l’Agence régionale de santé (ARS) et la Ville d’Echirolles. Pour réclamer la mise en place d’une solution rapide, accessible et gratuite.
« Les CMP sont saturés, les psychologues libéraux inexistants »
« Les CMP sont saturés, les psychologues libéraux inexistants », souligne le Dr Marine Couvreur, un des médecins généralistes du centre. Lors du premier confinement, la Ville avait bien mis en place une cellule téléphonique d’écoute et de veille. Un palliatif loin d’être suffisant.
« La peur de la maladie pour soi et ses proches, l’incertitude de l’avenir, entraînent parfois de véritables états anxieux, avec crises d’angoisse, insomnie… La dégradation des conditions de vie, la perte de revenus, l’isolement amical et familial, la restriction des activités de loisirs et sportives, peuvent conduire à des états dépressifs. Les conséquences sont un recours plus important aux médicaments psychotropes, des conduites addictives, un risque suicidaire, des difficultés familiales ou professionnelles… », témoignent et alertent ces professionnels. Sans réponse à ce jour *.
PC
- *Contactée par Place Gre’net, la Ville d’Echirolles n’avait à la publication de l’article pas répondu à nos sollicitations. Mais l’a fait lors du conseil municipal du 26 avril.
- « Dès fin 2019, nous avions écrit à l’ARS pour la poursuite du lieu d’écoute : en vain ! », souligne Sylvette Rochas, l’adjointe aux solidarités à la Ville d’Echirolles. « Mais, au motif qu’il y a suffisamment de lieux d’écoute dans le département, ces financements n’ont pas repris début 2020, l’ARS refusant de considérer les lieux d’écoute comme de la médiation santé ». En vue désormais ? Le CLSM, Conseil local de santé mentale ou la mise en place de solutions alternatives comme l “équipe mobile Asap (Accueil et soins pour les adolescents en psychiatrie) du Département, des accompagnements pour les plus de 60 ans ou l’accueil des jeunes par des psychologues à la Mission locale (article mis à jour le 27 avril).