FIL INFO – Une nouvelle manifestation contre les lois « liberticides » a eu lieu ce samedi 30 janvier dans le centre-ville de Grenoble. Les manifestants dénonçaient le projet de loi Sécurité globale, mais aussi l’autorisation de « fichage d’opinion » des citoyens par les forces de l’ordre.
« Retrait des lois liberticides ! » « Reprenons nos libertés » pouvait-on lire sur les pancartes, place de Verdun à Grenoble ce samedi 30 janvier. Plusieurs centaines de manifestants s’y étaient rassemblés dès 14 h 30, répondant ainsi à l’appel d’un collectif d’organisations, d’associations et de syndicats, parmi lesquels la CGT Isère, l’Unef Grenoble, Solidaires Isère ou encore l’Union des Etudiant.e.s de Grenoble*.
Ils se sont ensuite élancés en rythme et en musique sur le boulevard Lesdiguières malgré la pluie. Un important dispositif de sécurité policier avait été déployé dans le centre-ville pour l’occasion.
Contre les lois « liberticides » et le fichage de la population
En cause ? Le projet de loi Sécurité globale qui, entre autres, interdit et punit la diffusion d’images des forces de l’ordre pouvant porter atteinte à leur intégrité morale ou physique. Mais la manifestation dénonçait plus largement les lois « liberticides ». En particulier le récent décret autorisant la police à ficher les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses ou l’appartenance syndicale de la population.
« Alors que la France était encore sous le choc de l’agression de Michel Zecler par un groupe de policiers, après le retentissement international de la mort de George Floyd, la réponse du gouvernement c’est la loi Sécurité globale », dénonce le collectif à l’initiative de la manifestation.
Une loi « qui restreint la liberté de la presse et des citoyens […] et veut invisibiliser les violences policières ».
Un manifestant, sous les couleurs de la CGT Isère, dénonce pour sa part les « modalités répressives du pouvoir » et le « schéma de maintien de l’ordre » qui, selon lui ne répondent pas aux besoins des populations aujourd’hui. « Notamment de la jeunesse », précise-t-il.
Outre le retrait de la loi Sécurité globale, la CGT demande aux côtés des autres syndicats, celui de la loi Séparatisme, renommée « confortant les principes républicains ». Une loi qui, selon elle, « divise la société » et « criminalise ceux qui dénoncent cette stigmatisation de nos compatriotes de confession musulmane ».