FIL INFO – Frédérique Puissat et Michel Savin, sénateurs LR en Isère, ont déposé jeudi 23 juillet une proposition de résolution européenne visant à « modifier le classement du loup au sein de la convention de Berne ». Traduction : le loup ne doit plus être aussi protégé qu’avant.
Michel Savin et Frédérique Puissat, sénateurs LR de l’Isère. © Joël Kermabon – Place Gre’net
La guerre contre le loup est déclarée. Les sénateurs Frédérique Puissat et Michel Savin ont adressé ce jeudi 23 juillet une proposition de résolution à la commission des affaires européennes.
Objectif ? Modifier le statut du loup dans la convention de Berne. Ou, pour le dire plus clairement, obtenir le retrait du loup de la liste des animaux strictement protégés, afin qu’il bascule dans la catégorie des animaux simplement protégés.
Une mesure pour protéger l’activité pastorale ?
L’an dernier, la population de loups en France était estimée à 530. DR
Mais alors pourquoi déclasser les loups ? Selon les deux sénateurs, l’expansion de cette espèce cause du tort aux élevages de montagnes et à l’activité pastorale de manière générale.
« Dans nos montagnes, les attaques sur les troupeaux ne cessent d’augmenter avec 3 790 constats en 2019 et 12 497 animaux morts recensés, mettant à mal l’activité pastorale » écrivent-ils.
Dans la proposition, les deux sénateurs invitent donc les institutions européennes à « constater que le loup a perdu son statut d’espèce strictement menacée ». Finalement, l’idée est de permettre une régulation de la population des loups « en expansion ». « Le manque d’actions concrètes continue d’inviter le loup à sortir du bois » concluent-ils.
Trois jours avant le dépôt de cette proposition, One Voice, association de défense des animaux, avait envoyé une lettre à la ministre de la transition écologique Barbara Pompilli. Un courrier lui demandant d’interdire l’abattage des loups… en s’appuyant justement sur le statut des loups, strictement protégé en France grâce à la convention de Berne.