FIL INFO - La Ligue de protection des oiseaux (LPO) de la région Auvergne-Rhône-Alpes lance un appel aux dons. Objectif de cet appel à la générosité du public : protéger le Busard cendré en recueillant 20 000 euros.
Le Busard cendré, espèce protégée depuis le début des années 80, est menacée en Europe. Sa « disparition est annoncée en France dans vingt ans si rien n’est fait » alerte l’association.
Alors que le Busard cendré se reproduit habituellement dans les marais, landes et friches, son habitat tend clairement à disparaître. Pour s’adapter, « le rapace a progressivement colonisé les espaces cultivés tels que les prairies pâturées ou fauchées et, surtout, les champs de céréales […] où il niche à même le sol », explique la LPO.
Problème : « lors du passage des engins agricoles, les œufs sont détruits et les jeunes, encore incapables de s’envoler, sont tués », alerte la ligue.
Déterminés à sauver l’espèce, les bénévoles de l’association ont largement contribué à sa survie jusqu’à présent. « Chaque année, 40 à 65 % des jeunes s’envolent du fait de l’action de la LPO », estime l’association. Une aide qui se matérialise avec des mesures de prévention prises de concert avec les agriculteurs « pour éviter les destructions involontaires ».
Des besoins matériels importants
Le matériel nécessaire à la protection du Busard cendré s’avère cependant coûteux. Les dons devraient donc permettre à la LPO d’acquérir du matériel de soin et de la nourriture. Sachant que les besoins sont nombreux : l’association compte ainsi se doter de grillages, piquets, batteries de clôtures et autres outils divers.
La LPO souhaiterait également se doter d’un drone qui lui permettrait de « déterminer l’âge des poussins sans pénétrer dans les cultures et en dérangeant moins les nichées ». L’argent récolté devrait par ailleurs revenir en partie aux membres de la LPO : « Des frais de personnel sont également engagés pour encadrer les centaines d’heures salariées et de bénévolat réalisées chaque année sur l’ensemble de la région. »
Selon les années et les proies à leur disposition, entre « 200 et 450 jeunes busards » s’envolent de leurs nids. En 2019, la LPO a recensé « seulement 267 couples sur l’ensemble de la région ». Alors même que la région Auvergne-Rhône-Alpes est « la troisième région de France au niveau des effectifs », précise l’association.