FIL INFO – Si l’Auvergne Rhône-Alpes est la 5e région de France qui a enregistré le plus de décès pendant la période de la crise sanitaire, le département de l’Isère reste relativement épargné. Et depuis le 20 avril, confinement aidant, le nombre de morts a retrouvé son niveau “normal”.
En Auvergne Rhône-Alpes, le nombre de morts a en huit semaines fait un bond de 18 %. Sur la période du 2 mars au 26 avril, l’Insee fait ainsi état de 2 020 décès supplémentaires par rapport à la même période en 2019. Soit 36 décès de plus par jour.
La région est, de fait, la 5e en France à avoir enregistré le plus de décès lors de cette période marquée par la crise sanitaire du Covid-19. Loin derrière l’Ile de France (+ 96 %) ou le Grand Est (+ 58 %) et juste derrière la Bourgogne Franche Comté (+ 27 %) et les Hauts de France (+ 25 %).
À l’intérieur des frontières régionales, l’Isère a été relativement épargné. En élargissant quelque peu la période observée, soit du 1er mars au 4 mai, le département a enregistré un surcroît de décès de 7 % par rapport à 2019.
En Auvergne Rhône-Alpes, le Rhône et la Haute-Savoie les plus touchés
« Le Covid-19 touche essentiellement le quart nord-ouest du pays, souligne l’Insee dans sa dernière publication. En Auvergne Rhône-Alpes, le Rhône et la Haute-Savoie sont au 17e et 23e rangs des 101 départements français, avec respectivement 42 % et 33 % de décès supplémentaires par rapport à 2019. »
« L’Ain et l’Ardèche (+ 24 % chacun) et la Loire (+ 18 %) figurent également parmi les départements plus touchés que la moyenne régionale. La Savoie, l’Isère et la Drôme occupent une position intermédiaire, avec un excédent de mortalité compris entre + 9 % et + 15 %. »
Derrière, les quatre départements auvergnats, Puy-de-Dôme, Cantal, Allier et Haute-Loire, moins densément peuplés et soumis à moins d’échanges, enregistrent un nombre de décès égal voire même inférieur à 2019. Car ces chiffres ne concernent pas que les décès liés au Covid-19. Ils englobent d’autres données, dont les chiffres des accidents de la route, en forte baisse sur la période.
Cette surmortalité touche essentiellement les personnes âgées. La hausse des décès est en effet de 25 % chez les plus de 85 ans. Des chiffres qui ont aujourd’hui retrouvé leurs niveaux “normaux”. Après trois semaines de confinement, le surcroît de décès s’est progressivement réduit, jusqu’à disparaître complètement au 20 avril en Auvergne Rhône-Alpes.
Pour autant, Santé publique France faisait état à la date du 14 mai de 2 702 décès à l’hôpital et en établissements médicaux-sociaux liés au Covid-19…Chiffres qui ne prennent donc pas en compte les décès survenus à domicile.
Patricia Cerinsek