FIL INFO – Le groupement départemental Force ouvrière des services publics de l’Isère écrit au préfet de l’Isère et au directeur du Service départemental d’incendie et de secours. Pour le syndicat, les sapeurs-pompiers du département souffrent d’une pénurie de moyens matériels pour assurer leurs missions en toute sécurité dans un contexte d’épidémie de coronavirus.
Les pompiers de l’Isère eux aussi confrontés aux difficultés matérielles liées à l’épidémie de coronavirus ? C’est la « situation catastrophique » que dénonce le groupement départemental Force ouvrière des services publics de l’Isère. Mardi 24 mars, le syndicat adresse ainsi un courrier dans ce sens, à l’intention du préfet Lionel Beffre et du directeur du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) André Benkemoun.
« En cette période de pandémie, nos collègues sapeurs-pompiers comme la majorité des services publics essentiels sont confrontés à une pénurie de moyens matériels nécessaires à assurer la sécurité des personnes en détresse qu’ils secourent », alerte ainsi le syndicat. Un manque de moyens, ajoute-t-il, qui ne permet à ses yeux « l’accomplissement de leurs missions dans de bonnes conditions de sécurité ».
Des masques et des dépistages
Pour mieux illustrer son propos, Force ouvrière mentionne « des notes de service qui fleurissent dans les Sdis » indiquant que le port du masque est interdit « pour toutes les interventions sans risque et travail dans les locaux du Sdis ». Ou encore une note interministérielle précisant que seuls les pompiers qui pratiquent des « gestes invasifs » doivent se doter de masques FFP2, les autres devant se contenter de masques chirurgicaux.
Autant de consignes « inadmissibles et intolérables » pour le syndicat. « Nous avons demandé fortement et fermement que soit mis en œuvre par tous les moyens nécessaires, au même titre que pour nos collègues hospitaliers, de la pénitentiaire… le matériel indispensable à l’exercice des missions de secours », écrit Force ouvrière.
Autres exigences ? Qu’un dépistage systématique du coronavirus soit réalisé sur les sapeurs-pompiers « cas contacts », ainsi que sur chaque pompier présentant des symptômes, et sur chaque personne ayant été en contact avec l’un ou l’autre cas. « Enfin, nous avons demandé que tous les sapeurs-pompiers testés positifs soient considérés en accident de service et non en arrêt maladie ordinaire », conclut le courrier.