FIL INFO – La Métropole de Grenoble a officiellement inauguré la centrale 100 % bois Biomax sur le quartier de la Presqu’île à Grenoble. L’occasion de vanter une nouvelle fois les caractéristiques énergétiques et environnementales de la nouvelle unité de chaleur et d’électricité, alimentée par une production de bois intégralement locale.
À la veille de sa mise en service industrielle prévue pour le mois de mars, la Métropole de Grenoble a très officiellement inauguré la centrale 100 % bois Biomax, située sur le quartier de la Presqu’île à Grenoble. La fin d’un processus de près de deux ans, avec un lancement des travaux en 2018, suivi de plusieurs phases d’essais à chaud et à froid et l’allumage de sa première flamme en février dernier.
Le principe de Biomax ? Une unité de chaleur et de production d’électricité entièrement alimentée en bois, capable d’alimenter 20 000 foyers en chauffage et 10 000 en électricité, soit au total une production annuelle de 220 GWh. Le tout exploité et entretenu par 17 salariés sur le site, des emplois par définition non délocalisables. « Chiffre auquel il convient d’ajouter les emplois indirects », estime la Métro.
Du bois local et peu polluant, vante la Métro
D’où provient le bois venant alimenter la centrale ? « La totalité (…) est locale puisque la distance moyenne d’approvisionnement est de 52 kilomètres autour de Grenoble », soulignent les services métropolitains. Les forêts concernées se situent ainsi en Isère et en Savoie et se veulent toutes « durablement gérées ». « Cette démarche favorise l’économie locale et contribue à une gestion durable de la ressource », insiste la Métro.
Cette dernière vante aussi un excellent bilan environnemental de l’exploitation du bois. « Le bois est une énergie quasiment neutre en émission de CO2 car il rejette, lors de sa combustion, le CO2 qu’il a capté pendant sa croissance », explique encore la Métro. Biomax devrait ainsi générer une forte diminution des oxydes d’azote (- 70 %) et des particules fines (- 30 %) par rapport à la centrale au fioul qu’elle remplace.
Si le chauffage au bois individuel représente entre 55 et 75 % des émissions annuelles de particules selon les saisons, « le chauffage urbain représente uniquement 1 % des émissions de particules du secteur résidentiel sur la Métropole alors qu’il permet d’alimenter 18 % des foyers », décrit enfin la Métropole. En mettant en avant « les systèmes de traitement des fumées les plus performants, avec une qualité des rejets mesurée en continu ».