FIL INFO — La CGT énergie Isère annonce bloquer la centrale hydroélectrique de Grand’Maison, sur le territoire de la commune de Vaujany. Un site hautement stratégique, puisque l’usine constitue la plus grande en son genre du parc EDF et fournit, à elle seule, 9 % de l’énergie hydroélectrique produite en France.
La plus grande centrale hydroélectrique de France à l’arrêt ? C’est ce qu’a annoncé le syndicat CGT énergie Isère dans un communiqué, ce mardi 21 janvier en début de soirée. Toujours opposés à la réforme des retraites, les syndicalistes écrivent avoir « repris en main » l’usine de Grand’Maison, située sur le territoire de la commune de Vaujany. Une usine qui représente à elle seule 9 % de la production hydro-électrique d’EDF.
Le blocage n’est pas seulement symbolique. Il est bel et bien stratégique : « Avec une météo favorable à la consommation électrique, ce site devient donc capital pour maintenir le réseau », écrit la CGT. Qui explique avoir installé des piquets de grève dès 7 heures du matin le 21 janvier « pour une durée indéterminée ». Et fait savoir qu’elle « décidera dans les jours qui viennent des suites à donner au mouvement ».
Une bataille de l’énergie en prévision ?
L’action répond aux « fausses annonces et […] pseudos aménagements à la carte » du gouvernement vis-à-vis des opposants à la réforme des retraites. Une réforme contre laquelle, décrit encore la CGT, « les électriciens et gaziers se sont fortement mobilisés » depuis le mois de décembre. Et qui constitue à leurs yeux « une régression sociale, quand les salaires des grandes fortunes explosent, tout comme les dividendes du Cac 40 ».
L’action de blocage de la centrale de Grand’Maison n’est pas le seul coup d’éclat de la bataille de l’énergie qui s’invite dans le mouvement de contestation sociale. La CGT énergie a ainsi revendiqué la coupure de courant touchant mardi 21 janvier le sud de Paris, ou encore celle plongeant dans le noir les locaux de la CFDT. Tout en affirmant mener des actions de reconnexion de compteurs électriques bloqués à la suite d’impayés.
Une nouvelle « manifestation interluttes » est par ailleurs prévue ce vendredi 24 janvier à Grenoble « contre la réforme des retraites, mais aussi “la présidence des ultra-riches”, le renforcement des inégalités, la sape des services publics, la répression des luttes sociales ou encore l’inaction climatique ». Celle-ci partira à 10 heures de la gare de Grenoble.