FIL INFO — Le Parti radical de gauche (PRG) de l’Isère annonce se rallier à Grenoble Nouvel air, collectif créé autour de la candidature d’Olivier Noblecourt. Le PRG dresse un bilan relativement négatif du mandat de la majorité actuelle, et explique ne pas vouloir limiter les municipales de 2020 à un seul duel entre Éric Piolle et Alain Carignon.
La fédération de l’Isère du Parti radical de gauche (PRG) se range du côté d’Olivier Noblecourt pour les élections à Grenoble en 2020. Par voie de communiqué, la conseillère municipale d’opposition Sarah Boukaala annonce ainsi le ralliement du parti au collectif Grenoble Nouvel air. Un collectif fondé autour d’Olivier Noblecourt, l’ancien adjoint de Michel Destot, mais dont la candidature n’a pas encore été officiellement annoncée.
Aux yeux du PRG, l’action d’Éric Piolle en tant que maire de Grenoble n’a pas été à la hauteur des attentes suscitées par son élection en 2014. Et le parti radical de gauche de dérouler la liste des points noirs qui, à ses yeux, forment un bilan négatif de son mandat. En premier lieu, celui-ci pointe « une problématique incontestable et incontestée de l’attractivité de notre commune, de son image et de sa notoriété ». Démontrée, selon lui, par la baisse du nombre d’habitants ces dernières années.
Métropole, démocratie locale… et burkini
Autre élément défavorable pour le Parti radical de gauche : la place de la commune au sein de la Métropole. Grenoble « ne semble pas avoir pu trouver les moyens politiques de s’affirmer, tout en préservant les enjeux de solidarité territoriale avec les autres communes », décrit le communiqué. Troisième critique : « Un résultat très mitigé des outils de démocratie locale mis en place », sans renforcement du « pacte de confiance » entre élus et citoyens.
Enfin, le PRG estime que le maire de Grenoble a adopté une « position plus qu’ambiguë » lors de la polémique autour du port du burkini dans les piscines municipales. Face aux actions menées par l’Alliance citoyenne, Éric Piolle avait pris position… en appelant le gouvernement à légiférer. « Pour nous, défenseurs de la laïcité, c’est un enjeu pour lequel les élus ne doivent pas défaillir », assène le communiqué.
Autant de raisons pour lesquelles le PRG choisit de soutenir Olivier Noblecourt. Tout en marquant son inquiétude face à la candidature d’Alain Carignon, « élu ayant passé le plus de temps en prison pour des affaires de corruption ». Le parti radical de gauche explique ainsi son désir de « ne pas limiter le débat des élections municipales de Grenoble à un choix entre Eric Piolle et Alain Carignon », en permettant « à la diversité de la gauche » de s’exprimer dans les urnes au premier tour.