FIL INFO — Si Interasso Grenoble-Alpes salue le bilan de la contribution vie étudiante et de campus (CVEC) mise en place en 2018, l’association dit toutefois s’inquiéter du manque de perspectives concernant l’utilisation des fonds récoltés. Et appelle les étudiants à donner leur opinion et leurs idées au travers d’un questionnaire en ligne.
« Tu paies 91 € de CVEC, décide de ce que tu veux en faire ! » Telle est la proposition d’Interasso Grenoble-Alpes aux étudiants grenoblois de l’Université Grenoble-Alpes et de Grenoble INP. La CVEC ? Une contribution vie étudiante et de campus imposée aux étudiants non boursiers depuis 2018. D’un montant de 91 euros, celle-ci représenterait plusieurs millions d’euros, soit « un fond totalement inédit dédié exclusivement à la vie étudiante », salue Interasso.
L’association estime en effet que la CVEC permettra sur l’année 2019 – 2020 de financer des initiatives étudiantes, tout comme de lutter contre la précarité, de mettre en place une cellule de lutte contre les discriminations, de promouvoir la culture « et bien d’autres projets ». Interasso regrette surtout que « la grande diversité des projets financés [soit] peu connue des étudiants »… et appelle les établissements à mieux communiquer sur les actions menées.
« Dépasser la vision des anciens établissements universitaires »
Un bilan somme toute « globalement positif », juge encore Interasso, ce qui n’empêche pas l’association de s’inquiéter pour l’avenir. « L’absence d’ambitions structurantes et de projection commune nous alerte », note-t-elle. Avant d’affirmer sa volonté « de construire de véritables ambitions politiques et de structuration pour la vie étudiante » pour la CVEC 2020 – 2021.
C’est pourquoi, pour mieux « dépasser la vision des anciens établissements universitaires », Interasso choisit de lancer une consultation en ligne ouverte aux étudiants de Valence, de Grenoble et même du reste de l’académie. Les participants y sont invités à faire connaître leur opinion quant à l’utilisation de la CVEC, au travers d’un module d’expression libre. « Nous nous engageons ensuite à présenter ces propositions dans les différents conseils », conclut-elle.