DÉCRYPTAGE – Après dix ans de gabegie, la justice se saisit du dossier Alpexpo. Une enquête préliminaire a été ouverte pour favoritisme et confiée à la police judiciaire de Grenoble. Ce après plusieurs alertes et signalements et alors que la question des responsabilités politiques reste entière dans ce naufrage. Quant aux élus aux manettes, ils sont davantage enclins à mettre la poussière sous le tapis en regardant du côté du nouveau pacte d’actionnaires…
Alpexpo, suite. Le feuilleton de la (difficile) gestion de l’équipement évènementiel de Grenoble n’en finit pas de s’étirer. En saura-t-on plus un jour sur les responsabilités des uns et des autres dans ce naufrage économique et financier jamais enrayé depuis plus de dix ans ?
La publication, lundi 23 septembre, d’un rapport détaillé de la chambre régionale des comptes a de nouveau jeté un pavé dans la mare. On connaissait les dysfonctionnements et irrégularités de gestion du personnel ou de la commande publique au sein de cette société contrôlée par les collectivités publiques*.
On a découvert les abus d’une partie de la classe dirigeante sur fond de notes de frais astronomiques. Et notamment les 900 000 euros d’honoraires et 262 000 euros de notes de frais en trois ans de la directrice par intérim Catherine Calmels. Mais aussi l’absence de contrôle des actionnaires de la société, collectivités publiques – à savoir Ville et Métropole de Grenoble – en tête.
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