EN BREF - Environ 80 % des décisions politiques se prennent dorénavant au niveau métropolitain. Instance participative, le conseil de développement (C2D) de Grenoble-Alpes Métropole a ainsi jugé pertinent d’organiser une nouvelle « controverse », ce mercredi 19 décembre, de 18 à 21 heures, sur la place des sujets métropolitains lors des prochaines élections municipales. L’entrée est gratuite et sur inscription.
Quelle place doit occuper le projet métropolitain dans la campagne municipale qui a déjà démarré ?
La question sera mise en débat à l’occasion d’une soirée « controverse », organisée par le conseil de développement (C2D) métropolitain de Grenoble-Alpes Métropole, ce mercredi 19 décembre, à Sciences Po, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères. La troisième du genre. Un sujet fort à propos, étant donné que le pouvoir des maires s’est réduit comme une peau de chagrin en quelques années, et encore un peu plus depuis la constitution de la Métropole en 2015.
Principe des vases communicants, Grenoble-Alpes Métropole a vu ses compétences et prérogatives s’empiler. C’est dorénavant à l’échelle métropolitaine que se prennent les principales décisions relatives à l’économie, l’environnement, les déplacements…
« Par les temps qui courent, il vaut mieux être clair dans ce que l’on dit »
L’avenir des communes est ainsi devenu interdépendant de celui de la métropole. « Les candidats aux municipales ne peuvent plus faire des propositions pour leur commune et ignorer que les décisions ne seront pas prises dans leurs communes », insiste Marie-Christine Simiand, animatrice bénévole du C2D. « Il y aurait une forme d’arnaque dans l’affaire », en déduit-elle.
« Par les temps qui courent, il vaut mieux être clair dans ce que l’on dit, renchérit Bernadette Aubrée, également bénévole et coorganisatrice des controverses. Il peut y avoir des conséquences qu’on n’avait pas imaginées… » L’État s’est mis à dos les gilets jaunes. Demain, une collectivité pourrait tout aussi bien voir débarquer à sa porte des citoyens ayant le sentiment d’avoir été floués pour motif de rupture d’engagement électoral.
Objectif : donner envie de voter
Bref, les candidats aux élections municipales ne peuvent plus bercer leurs électeurs d’illusions. Les prétendants aux postes de maires et de conseillers municipaux ont désormais le devoir, en coordination avec leur groupe politique, de s’engager sur des politiques publiques qu’ils pourront tenir, préviennent les bénévoles du C2D de Grenoble-Alpes Métropole. A fortiori parce que ces engagements s’articulent avec un projet métropolitain.
La difficulté demeure de mettre en musique ces deux niveaux lors des élections municipales, le tout en rendant la campagne électorale attractive… pour qu’au final les citoyens se rendent aux urnes.
Lors de la soirée, des représentants des huit groupes politiques de la Métropole de Grenoble prendront la parole pour donner leur avis sur le sujet.
Par ailleurs, la controverse sera rythmée par plusieurs temps forts et originaux, dont un débat contradictoire organisé par les étudiants du Master 1 Sciences de gouvernement comparées, ainsi qu’un théâtre forum animé par la troupe Petit pas pour l’Homme, avec la participation des jeunes d’Unis-cité et de membres du C2D.
L’entrée est gratuite mais sur inscription.
Séverine Cattiaux