FIL INFO — Cinq organisations syndicales, dont les lycéens de l’UNL et les étudiants de l’Unef, appellent à la grève et à la manifestation vendredi 14 décembre, dans un esprit de convergence des revendications. Trois manifestations sont prévues en Isère : à Péage-de-Roussillon, Bourgoin-Jallieu et Grenoble.
Pas question pour les syndicats de laisser retomber la pression sur le gouvernement. La CGT, FSU, Solidaires, l’Unef et l’UNL appellent ainsi dans un communiqué commun à la grève et à la manifestation vendredi 14 décembre. En Isère, rendez-vous est donné à 10 heures dans trois communes : à Péage-de-Roussillon place Paul-Morand, à Bourgoin-Jallieu place Saint-Michel, et à Grenoble au croisement des boulevards Vallier et Libération.
Cet appel se fait à l’origine « dans le cadre de la commission nationale de la négociation collective sur le Smic et les minimas de branches », écrivent les organisations. Mais, sans surprise, d’autres questions sociales viennent se greffer au mouvement. Les syndicats entendent ainsi « faire converger ce jour-là toutes les revendications propres à l’entreprise et aux services publics », afin de peser sur les instances patronales comme sur le gouvernement.
C’est peu dire que les annonces d’Emmanuel Macron n’ont, en effet, pas convaincu les syndicats. « Une opération de communication alliant menaces, misérabilisme et mea culpa hypocrite », décrit sans ambages la CGT. Pour qui le président « tourne le dos aux revendications légitimes des salariés du privé et du public, des privés d’emplois, des jeunes et des retraités », tout en épargnant « les actionnaires, le patronat et les plus riches ».
Des revendications sociales et économiques
Les revendications du mouvement ? Une revalorisation du Smic à 1 800 euros, mais aussi des pensions et leur indexation sur les salaires, ainsi que l’annulation des hausses de la CSG. Les organisations exigent encore une prise en charge intégrale de la perte d’autonomie par la Sécurité sociale, ainsi que « le maintien des services publics de proximité pour tou·tes, des moyens pour l’éducation, la santé, le logement et les transports publics ».
Au nom de la justice sociale, les syndicats appellent encore le gouvernement à annuler « les crédits d’impôts et aides diverses aux entreprises sans réelles contrepartie sur l’emploi à long terme », en citant notamment le CICE ou les niches fiscales. Et revendiquent le rétablissement de la retraite à taux plein à 60 ans, ainsi que la réduction du temps de travail à 32 heures.
Enfin, les lycées et universités y vont aussi de leurs motifs de protestation. Le communiqué appelle ainsi à « l’abandon des réformes du lycée, de la voie professionnelle, de Parcoursup et de la hausse des frais d’inscription pour les étudiant·es étranger·es ». Et condamne « la répression policière et administrative que subit le mouvement social », en ciblant tout particulièrement les actions des forces de l’ordre contre les manifestations de lycéens.