FOCUS - Le tournage non autorisé d'un clip vidéo du rappeur Biwai au Village 2 d'Échirolles n'a pas été du goût de tout le monde. "Nuisance insupportable" fustige l'élu Rassemblement national Alexis Jolly. « Animation festive appréciée par les habitants », estime Thierry Monel, le premier adjoint au maire, tandis que le rappeur se félicite d'un « événement artistique fédérateur »…
Ce dimanche 18 novembre, en fin de matinée, des centaines de jeunes passionnés de rap se sont massés près de la tour de la rue Denis Papin au Village 2 d'Échirolles. L'objet de cette effervescence ? Le tournage « sauvage », donc non autorisé, du clip vidéo de la chanson Code120 du rappeur Biwai, devant figurer sur son prochain album.
Un tournage auquel ce dernier avait invité, via les réseaux sociaux, amis et admirateurs à venir participer pour ajouter à l'ambiance. Dans la petite foule, des habitants, des enfants, mais aussi des musiciens et chanteurs amis de l'artiste, tels Kamikaz, Malaa, L'Allemand, Soso Maness ou encore Dibson.
Bien sûr, comme pour tout clip de rap qui se respecte, beaucoup de deux-roues, scooters et motos, ainsi que quelques voitures plutôt “racées” ont fait parties intégrantes du décor. C'est d'ailleurs bien là que le bât blesse puisque ces machines ont bruyamment tourné durant des heures dans tout le quartier au fil des multiples prises de vue, bloquant ainsi la circulation.
Et ce jusque sur le gazon synthétique flambant neuf du terrain de football. Ajoutez à cela des séances de burn, dégageant de généreuses volutes de fumée et d'odeurs de pneu brûlé, pour avoir une idée de l'ambiance qui régnait cet après-midi-là au Village 2.
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Le tournage, qui s'est déroulé sans incident notable dans une ambiance « détendue » sur fond de sono, danses, chants et fumigènes colorés, a toutefois fait grincer quelques dents. Car les nuisances induites n'ont pas, loin s'en faut, été du goût de tout le monde aux alentours. Et ont laissé un goût amer à Alexis Jolly, conseiller municipal Rassemblement national (RN) de la Ville d'Échirolles qui n'a pas digéré ce qu'il a considéré être un sérieux trouble à l'ordre public.
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