REPORTAGE VIDÉO - Répondant à l'appel à la grève unitaire de tous les syndicats d'enseignants, plusieurs centaines de salariés de l'Éducation nationale ont manifesté dans les rues de Grenoble, ce lundi 12 septembre. En cause, les suppressions de postes annoncées par le gouvernement dans les lycées et collèges publics et privés ainsi que dans l’administration. Mais aussi la réforme de l’enseignement professionnel et du lycée et, plus largement, « la casse du statut général de la fonction publique ».
C'est sous les généreux rayons d'un soleil quasi estival que près de 900 enseignants et personnels de l'Éducation nationale en colère ont défilé dans les rues de la capitale des Alpes, ce lundi 12 novembre.
Les manifestants répondaient ainsi à l'appel à la mobilisation lancé par six syndicats* d'enseignants les invitant à dénoncer les suppressions de postes annoncées par le gouvernement. Un appel unitaire mais comportant des revendications divergentes. Les centrales CGT, Sud et FO ont notamment élargi la protestation à la lutte contre la réforme de l’enseignement professionnel, la réforme du lycée et, plus largement, « la casse du statut général de la fonction publique ».
La suppression de 2 650 postes dans l'Éducation nationale actuellement en débat
Les raisons de leur colère ? Le volet portant sur l'Éducation nationale, qui s'ouvre ce mardi 13 novembre 2018 à l'Assemblée nationale dans le cadre du budget 2019, prévoit de supprimer 2 650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé et 400 dans l'administration. Une annonce choc qu'ont très mal prise les syndicats, s'étonnant de cette réduction drastique des postes d'enseignants et redoutant qu'elle ne s'arrête pas là.
Ce dans un contexte où le ministère de l'Éducation nationale prévoit une augmentation de 40 000 élèves à chaque rentrée entre 2019 et 2021 dans le secondaire. Avec ces suppressions de postes, « c’est une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des personnels qui est programmée ! », se rebiffe le Syndicat national des enseignements de second degré (Snes-FSU).
Déshabiller Pierre pour habiller Paul ?
En revanche, dans l'enseignement primaire, 1 800 poste seront créés, en vertu de « la priorité au primaire » que veut insuffler Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale. Une annonce qui, là aussi, a fait vivement réagir les syndicats : « La priorité au primaire ne peut pas se faire par un redéploiement de moyens », protestent-ils de concert.
À Grenoble, le cortège s'est formé place de Verdun pour ensuite rallier le rectorat, place Bir-Hakeim, en empruntant les artères du centre-ville. Retour en images sur cette manifestation qui s'est déroulée dans le plus grand calme.
Joël Kermabon
* CGT, FO, FSU, CFDT, Sud et Unsa