FIL INFO – Le député de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy s’est porté candidat à la présidence du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale. Alors que, pour l’heure aucun nom ne se dégage du lot des prétendants, le conseiller municipal de Saint-Martin-d’Hères, entré en politique en 2014, s’est surtout, et seulement, fait connaître pour avoir été le rapporteur du projet de loi Hydrocarbures. Ou ce qu’il en reste.
La petite partie de chaises musicales se poursuit à l’Assemblée nationale.
François de Rugy nommé au ministère de la Transition écologique et solidaire ayant laissé sa place au perchoir de l’Assemblée à Richard Ferrand, le poste de président du groupe La République en marche au Palais Bourbon est vacant.
Qui pour succéder au député du Finistère, à la tête d’un groupe de 312 parlementaires aux profils pour le moins diversifiés ? Parmi les candidats en lice au premier tour de l’élection le 18 septembre, et alors qu’aucun leader ne semble émerger entre Brigitte Bourguignon, Gilles Legendre ou Aurore Berger, le député de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy. Un espoir d’ascension pour le moins éclair.
Rapporteur du projet de loi Hydrocarbures… ou ce qu’il en reste
Avant de rallier LREM en 2016, Jean-Charles Colas-Roy a tout juste été élu en 2014 conseiller municipal de Saint-Martin-d’Hères. Et le député de 40 ans reste relativement inconnu sur la scène politique nationale. Mais l’ingénieur de formation l’assure : sa candidature est « loin de toute ambition personnelle ».
Membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire présidée par Barbara Pompili – qu’il a soutenu dans sa course au perchoir – , coprésident du groupe d’études énergies vertes à l’Assemblée nationale, Jean-Charles Colas-Roy s’est surtout fait connaître comme rapporteur du projet de loi Hulot sur les hydrocarbures.
Une loi largement vidée de sa substance. Si, dans sa première version, elle prévoyait la fin des permis d’exploration et des concessions d’exploitation des énergies fossiles, la version finale, retoquée par le Conseil d’État, interdit simplement l’octroi de nouveaux permis d’exploration.
Dans sa profession de foi, Jean-Charles Colas-Roy met en avant sa « totale disponibilité » mais aussi un « sens de l’équité » et la promesse d’un travail en co-construction. Il entend aussi « incarner le renouveau », tout en étant « fidèle à l’ADN En marche ».
Sa mission ? « Revaloriser le rôle de notre majorité parlementaire dans sa relation à l’exécutif ». « L’initiative législative doit être davantage encouragée et valorisée, souligne le député. J’ai d’ailleurs présenté à notre groupe une proposition de loi sur la formation et la sensibilisation aux gestes qui sauvent » (!)
PC