FIL INFO – Après trois semaines de grève, SOS Médecins Grenoble a repris ses visites à domicile. Mais face au refus de l’Agence régionale de santé de revenir sur la suppression de certaines dispositions fiscales, l’association prévoit de lever le pied.
SOS Médecins Grenoble a repris ses visites à domicile. En grève depuis le 12 février dernier, la trentaine de médecins a finalement mis un terme à son mouvement de grogne sans avoir obtenu de réponse satisfaisante de la part des autorités de tutelle.
Les médecins protestaient contre la suppression annoncée par l’Autorité régionale de santé (ARS) de certaines dispositions fiscales qui leur permettaient, jusque-là, de compenser le temps passé dans les visites à domicile facturées au même prix (35 euros) qu’une consultation au cabinet. Mais pas seulement.
Le projet de l’ARS de transférer une des quatre astreintes de SOS Médecins Grenoble vers une maison médicale « largement subventionnée », soulignent-ils sur le site d’information médicale egora.fr n’a pas apaisé les tensions entre l’association et sa tutelle.
En toile de fond, la pénurie de médecins traitants
Alors que la pénurie de médecins traitants se profile à l’horizon, la décision remet en cause le modèle économique même de l’association. Cette dernière va pourtant devoir s’en accommoder. Car l’ARS a mis les priorités ailleurs, d’après le Dr Romain Varnier, président de SOS Médecins cité par Le Dauphiné libéré. Notamment sur les zones sans relais médical, sur l’hôpital public ou les maisons médicales. À charge désormais pour l’association de se réorganiser.
Le Dr Varnier a donc annoncé son intention de privilégier les visites émanant de son propre centre d’appel, au détriment de celles demandées par le Samu…
PC