FIL INFO – La maison d’édition associative Le Monde à l’envers lance un appel aux dons après sept ans d’existence et une trentaine d’ouvrages à son catalogue. Objectif ? Récolter 10 000 euros pour être en mesure de financer l’édition et la diffusion de deux ouvrages, la suite du récit graphique Disgrazia ! de Coline Picaud et un roman se déroulant durant les années de plomb en Italie.
« Le Do it yourself a ses limites », la maison d’édition grenobloise Le Monde à l’envers peut en témoigner. Cette structure associative et militante qui édite depuis sept ans des ouvrages de « critique sociale » afin de documenter ou d’enrichir « les luttes contre le capitalisme, le patriarcat, la technologie, la police », est toujours aussi « fauchée » qu’à ses débuts.
Elle lance donc un appel aux dons sur la plateforme alternative Indymedia. « Même en faisant soi-même, produire des livres coûte cher : impression, distribution, remise libraires, etc. », explique-t-elle. En évoluant et étoffant son catalogue, Le Monde à l’envers a dû trouver un bureau, un espace de stockage, et déléguer la fabrication de ses ouvrages tout comme leur diffusion. D’où des coûts supplémentaires.
10 000 euros pour éditer deux ouvrages
Aujourd’hui, la structure militante espère récolter 10 000 euros auprès de donateurs. Pourquoi une telle somme ? Pour éditer deux ouvrages : d’une part, la suite de Disgazia !, un récit graphique de Coline Picaud narrant la migration italienne en France ; d’autre part, un roman se déroulant durant les années de plomb en Italie. Et Le Monde à l’envers de prévenir : « Ce n’est pas une souscription, mais bel et bien un appel à dons. »
Les dons peuvent être envoyés par chèque à l’adresse de l’éditeur (22 rue des Violettes, 38100 Grenoble) ou via le site Helloasso. Et pour ceux qui préfèrent donner de leur personne, la maison d’édition explique accepter volontiers de l’aide pour la fabrication et la diffusion de ses ouvrages.
« Nous ne sommes pas une institution et une bonne partie de notre activité est faite de bouts de ficelle, de bonnes volontés et de coups de main », conclut-elle.