Le CHU Grenoble Alpes (Chuga) a inauguré son nouveau Centre de gérontologie Sud (CGS), ce vendredi 19 janvier, à Échirolles. Un bâtiment moderne et performant qui a pour ambition de « compléter et améliorer l’offre de soins gériatriques » sur tout l’arc alpin. Toutefois, deux mois seulement après l’ouverture du site, la grogne monte au sein du personnel…
En pleine phase de modernisation, le CHU Grenoble Alpes a officiellement inauguré son nouveau Centre de gérontologie Sud (CGS), vendredi 19 janvier, à Échirolles. Un complexe flambant-neuf ouvert depuis novembre dernier. Montant investi dans cette opération : environ 20 millions d’euros.
Pensé pour faire face au « vieillissement de la population »* et à « une hausse importante de personnes fragiles et dépendantes », ce centre regroupe l’Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les Unités de soins de longue durée (USLD).
Un projet de 20 millions d’euros
« Le nouveau bâtiment, d’une capacité de 120 lits, est directement relié au Centre gérontologique Sud existant (125 lits), de façon à former un ensemble homogène et performant », explique le Chuga dans un communiqué.
Et celui-ci de préciser ses objectifs : « Compléter et améliorer l’offre de soins gériatriques, pallier et anticiper les problèmes de dépendance », ou encore « accueillir et soigner dans un environnement plus moderne et adapté ».
Pôle gérontologique de référence sur tout l’arc alpin, le nouveau CGS dispose en effet de « chambres modernes et confortables », dotées de « matériels de soins innovants et performants », précise le centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes. En particulier, détaille-t-il, « des équipements spécifiques (rails motorisés au plafond, nouvelle génération de chariot douche…) ont été installés afin de faciliter le travail des soignants et l’autonomie des résidents ».
L’équipe soignante estime « travailler sous pression »
Entre fusion des services, travaux de construction et mise en place d’une nouvelle organisation, l’arrivée de ce nouveau centre n’a toutefois visiblement pas été simple pour les personnels soignants.
Raison pour laquelle les membres de l’équipe de l’Ehpad ont décidé de prendre part à la cérémonie d’inauguration afin de dénoncer leurs conditions de travail actuelles.
« Il n’est plus possible de travailler sous pression comme nous le faisons, avec le rendement qu’on nous demande. Cela va contre notre fonction de soignant, le prendre soin, la bientraitance, le confort… », s’alarment-ils dans un communiqué.
Leurs revendications ? « Nous demandons plus de moyens en personnel afin de pouvoir travailler convenablement, des plannings qui respectent nos conditions de vie et la règlementation sur le temps de travail ». Autant de points qu’ils comptent réaffirmer le 30 janvier prochain, lors de la journée nationale et intersyndicale de mobilisation des personnels d’Ehpad.
GC
- * Selon les derniers chiffres de l’Institut national d’études démographiques, un habitant sur cinq est âgé de plus de 65 ans en France. Et plus de la moitié d’entre eux ont au moins 75 ans.