FOCUS – L’audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Grenoble s’est déroulée ce mercredi 17 janvier au palais de justice de Grenoble. Au cours d’un long discours, Jean-Yves Coquillat, le procureur de la République de Grenoble, a abordé tour à tour les chiffres de la délinquance et de l’activité pénale du ressort judiciaire de Grenoble. Mais aussi un sujet qui lui tient à cœur : les tueurs en série.
Le tribunal de grande instance de Grenoble (TGI) est officiellement entré dans l’année judiciaire 2018 avec sa grand-messe annuelle : l’audience solennelle de rentrée. Cette dernière, présidée par Edwige Wittrant, la présidente du TGI, s’est déroulée ce mercredi 17 janvier dans l’une des salles d’audience du palais de justice de Grenoble.
Un exercice quasi immuable et bien rôdé devant un parterre de personnalités politiques, civiles et militaires avec toute la scénographie et le décorum propres à l’institution judiciaire.
Un parquet plus en mesure d’assurer toutes les audiences
« La situation du parquet de Grenoble n’a jamais été aussi mauvaise. Naturellement, nous ferons face mais il faudra adapter notre organisation et nos poursuites à nos moyens », a commenté Jean-Yves Coquillat lors de l’installation de deux nouveaux arrivants.
Selon le magistrat, le parquet n’étant plus en mesure d’assumer toutes les audiences, leur nombre a dû être réduit pour l’année 2018. « Si la situation s’améliore en septembre, nous augmenterons le rythme des audiences. Si celle-ci se dégrade, nous les diminuerons encore. Car il n’est pas possible de faire toujours plus avec moins, ou même de maintenir l’activité », souligne le procureur.
Celui-ci déplore que, depuis deux ans, le parquet n’ait reçu aucun moyen, si ce n’est un juriste assistant. « Faisons face à une année de plus et à la pénurie de moyens qui est le quotidien de la justice en France ! », s’est ainsi résigné Jean-Yves Coquillat.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 76 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous