La Halle Pablo Neruda de Saint-Martin‑d’Hères affichera complet samedi 16 décembre (20 h 30) pour le seizième de finale de Coupe de France entre le Grenoble SMH GUC (GSMHGUC) et Montpellier. Évoluant en troisième division, les handballeurs isérois tâcheront de faire bonne figure face aux Héraultais, leaders invaincus en première division, qui brillent sur la scène européenne.
Un engouement sans précédent. Depuis mardi, il est impossible d’acheter une place pour assister au seizième de finale de Coupe de France entre le GSMHGUC et Montpellier, samedi 16 décembre (20 h 30).
Tous les billets ont déjà trouvé preneurs. « Être à guichets fermés cinq jours avant le match, cela ne nous est jamais arrivé », reconnaît Sébastien Chabannes.
Une bonne raison de se réjouir pour le président du club de handball de Grenoble – Saint-Martin‑d’Hères, dont l’équipe masculine joue en Nationale 1, la troisième division. Oui, mais celui-ci se montre partagé. « C’est à la fois une super nouvelle et une mauvaise parce que, malheureusement, nous ne pourrons pas contenter tout le monde. C’est un peu mitigé comme sentiment. »
« Nous pouvons mobiliser du monde »
« Maintenant, cela met aussi en lumière que nous pouvons mobiliser du monde, faire vivre le handball sur le bassin grenoblois, souligne Sébastien Chabannes. Et surtout, s’il y avait une enceinte sportive avec une grosse capacité d’accueil qui pouvait être mise à notre disposition, nous en aurions l’utilité sur des événements comme celui-ci. »
Le GSMHGUC a bien essayé de trouver une salle plus grande que la halle Pablo Neruda et ses 500 places pour accueillir cette belle affiche. Sans succès. « Le problème des infrastructures à Grenoble est qu’elles sont surchargées au niveau des emplois du temps. Il n’est pas possible de décaler des événements déjà prévus. Nous nous sommes dit finalement que jouer chez nous, cela pouvait être bien parce que, sportivement, cela nous permettrait d’exister un peu plus. Notre salle nous la maîtrisons, nous y avons nos repères et tout ce qu’il faut. »
« L’exploit est inenvisageable contre une telle équipe »
L’ambiance sera à n’en pas douter à la fête dans ce match contre Montpellier. Quatorze titres de champion de France, treize Coupes de France, dix Coupes de la Ligue et une Ligue des Champions… Le palmarès du club le plus titré du handball français est impressionnant. Cette saison, le MHB est leader, invaincu en première division et de sa poule en Ligue des champions. Dans ses rangs, on retrouve pléthore d’internationaux français comme le gardien Vincent Gérard, l’ailier Michaël Guigou, les arrières Melvyn Richardson et Mathieu Grébille et le pivot Ludovic Fabregas.
Pour le GSMHGUC, ce match est « une récompense », dixit son président, après le bon parcours de l’équipe jusque-là en Coupe de France.
Les joueurs voudront faire bonne figure samedi. Mais de là à battre l’ogre montpelliérain…
Sébastien Chabannes demeure lucide. « Très clairement, dans un sport comme le handball, l’exploit est inenvisageable contre une telle équipe. Maintenant, nous allons essayer de montrer une bonne image de nous et de mettre en valeur le travail qui est fait depuis des années. Ce qui est sûr, c’est que nous allons nous battre dans le bon sens du terme. Nous allons montrer du beau handball, de l’engagement, du courage et de la solidarité qui sont nos valeurs aujourd’hui. »
En championnat, le GSMHGUC vise la montée
Pour les handballeurs grenoblo-martinérois, la priorité reste le championnat avec l’objectif de la montée en fin de saison. Deuxièmes de leur poule en Nationale 1, ils sont d’ores et déjà assurés de disputer les play-offs. Parmi les huit qualifiés pour ces phases finales, le GSMHGUC devra terminer à l’une des deux premières places pour accéder à la deuxième division. Tout en sachant que seulement quatre de ces huit clubs, les favoris, remplissent le cahier des charges pour pouvoir monter.
C’est le cas du GSMHGUC. Un club en phase ascendante qui compte plus de 400 adhérents cette année. « Autour de la locomotive qu’est l’équipe première, il y a une fédération qui se crée [avec les jeunes, les féminines et les équipes en loisir, ndlr]. Cela entraîne un élan et un dynamisme très importants », se félicite Sébastien Chabannes.
Laurent Genin