FOCUS – L’union de quartier Notre-Dame, l’union des habitants du centre-ville et l’union de quartier Condorcet Bonne Championnet Hoche de Grenoble expriment leur « ras-le-bol » des nuisances sonores nocturnes. Et pointent un trop grand nombre de terrasses de bars qui nuisent à la vie quotidienne des habitants du centre-ville. Aussi les unions de quartier ont-elles adressé une lettre au maire pour réclamer une réunion publique sur la question.
Des nuisances sonores « au maximum du supportable ». C’est ainsi que l’union de quartier Notre-Dame, l’union des habitants du centre-ville (UHCV) et l’union de quartier Condorcet Bonne Championnet Hoche (CBCH) de Grenoble décrivent leur quotidien nocturne. En cause ? La prolifération des bars, des terrasses… et des consommateurs d’alcool.
« La situation du centre-ville est devenue très critique », juge ainsi Gérard Hudault. Le président de l’union de quartier Notre-Dame décrit une orientation « monolithique » de celui-ci, privilégiant uniquement l’animation. « Cela se traduit la nuit par une accumulation de grands nombres de visiteurs dont l’ambition est essentiellement de faire la fête. À la sortie des bars, les gens restent dans la rue et chahutent. Et les habitants en souffrent car cela nuit grandement à leur sommeil. »
La tension et l’agacement étaient d’ailleurs palpables ce 21 novembre, lors de la conférence donnée par les responsables des unions de quartier devant les riverains des zones concernées. Des zones qui couvrent un périmètre où habitent environ 40 000 personnes. Cette conférence a aussi été l’occasion pour certains qui en avaient gros sur la patate de se défouler. L’un d’entre eux s’en est presque amusé : « Merci pour la séance de psychothérapie ! », nous a‑t-il soufflé après avoir passé près d’une heure à répondre à nos questions.
Un numerus clausus sur les terrasses des bars ?
Si le centre-ville de Grenoble a toujours été animé et relativement bruyant, les choses se sont nettement dégradées depuis cinq ou six ans, jugent les habitants. De plus en plus de bars s’installent, réclament et obtiennent des terrasses qui ferment à une heure avancée. « Rue Gaché, c’est du mardi au samedi, de 20 heures à 2 heures du matin ! », nous dit un riverain excédé.
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