Daniel Ibanez, le principal opposant au Lyon-Turin, est l’invité de l’université populaire de Grenoble, ce jeudi 21 septembre, de 12 heures à 13 h 30 à la Bourse du travail. Alors que le gouvernement a mis le chantier sur « pause » et que les Assises de la mobilité viennent de s’ouvrir, l’université revient sur cet ouvrage qui doit, à l’horizon de 2030, relier les deux grandes villes, moyennant le percement de quatre-vingts kilomètres de tunnels sous les Alpes.
Pour ou contre le Lyon-Turin ? Daniel Ibanez, fer de lance de la lutte contre ce projet de ligne de chemin de fer, est résolument contre. Mais l’opposant entend aussi aborder les questions de fond.
Est-il légitime de s’opposer à un projet ferroviaire alors que le climat et la santé publique se détériorent ? Est-il possible de se diviser sur un projet alors que la convergence des luttes ou le consensus apparaissent importants face à des politiques remettant en cause des politiques sociales, écologiques… ? Projet Lyon-Turin et utilisation de l’existant s’opposent-ils ? Les infrastructures nouvelles sont-elles des réponses à la situation du fret ferroviaire ?
Un chantier évalué à plus de 26 milliards d’euros, mais qui pour l’heure achoppe sur la question du financement. En effet, seule une partie de ce chantier, le tunnel franco-italien, a la garantie d’être financée. Et encore… L’Europe, qui doit abonder à hauteur de 40 %, s’est dite partante mais jusqu’en 2019. Au-delà, rien n’est pour l’heure garanti.
Le Lyon-Turin au cœur du sommet franco-italien, le 27 septembre à Lyon
Ces incertitudes n’ont pas de quoi rassurer l’Italie, qui doit financer 35 % des travaux, ni la France, contributrice à hauteur de 25 %. Depuis, le gouvernement français a annoncé vouloir y regarder à deux fois. Passées les Assises de la mobilité, le Lyon-Turin fera l’objet d’une grande loi d’orientation qui devrait être débattue au parlement au premier semestre 2018.
En attendant, le Lyon-Turin sera au cœur des discussions entre Emmanuel Macron et le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, lors du sommet franco-italien le 27 septembre à Lyon. Histoire de clarifier les positions des uns et des autres ?
PC