Ce jeudi 22 juin sera le troisième jour consécutif de pollution à l’ozone sur l’agglomération grenobloise. Comme le prévoit le dispositif, les limitations de vitesse sont maintenues. Soit, pour faire simple, réduites de 20 km/h là où d’ordinaire on peut rouler à 90 km/h et au-delà, et fixées à 70 km/h sur les autoroutes A51, A480, A48 entre les péages de Vif et Voreppe, et A41 entre Carronnerie et le péage de Crolles.
Rebelote donc ! A l’automobiliste, il est conseillé de laisser sa voiture au garage et d’opter pour d’autres modes de déplacement : marche à pied, transports en commun ou vélo. Les mesures d’incitation – réduction voire gratuité dans les bus, tram et métrovélo – ne seront toutefois pas mises en branle avant le cinquième, voire le septième jour de pollution…
Alors que la pollution à l’ozone s’étend peu ou prou sur tout le territoire, peu de villes ont enclenché une vitesse pour tenter de juguler les émissions de polluants. En fait, elles ne sont que trois à pouvoir le faire, à la faveur de la mise en place de zones à circulation restreinte. Grenoble donc, Paris et Lyon. Mais les mesures mises en place ne sont pas vraiment synchro.
Interdiction de circuler à partir de samedi ?
A Paris, ce jeudi, les véhicules les plus polluants, à savoir dotés des vignettes Crit’air 3 et 4, ne pourront pas circuler. Lyon, elle, s’en tient aussi pour l’heure aux réductions de vitesse et conseille seulement d’éviter de circuler avec des véhicules polluants. Quant à Grenoble, ce n’est que si l’épisode de pollution se poursuit, et pas avant samedi, qu’elle commencera à interdire de circuler…
Cahin-caha, le dispositif continue de se rôder. Non sans mal. En attendant, au 1er juillet, circuler sans la pastille Crit’air un jour de pollution avec un véhicule non autorisé à rouler peut exposer à une amende de 68 euros. En théorie, la pastille n’est donc obligatoire qu’en cas de pollution et dans une zone à circulation restreinte. Dans la pratique, si de nombreux Grenoblois, Franciliens et Lyonnais sont équipés car dûment sensibilisés, la majorité des Français n’a cure de la vignette. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour que l’épisode de pollution ne tombe pas un jour de chassé-croisé…
PC