Sandrine Martin-Grand, vice-présidente du Conseil départemental en charge des Actions de solidarité et de l’Insertion, vient d’annoncer que l’expérimentation de la « réciprocité » dans le cadre du RSA sera élargi à l’ensemble du département de l’Isère.
« La vision que nous portons autour de la réciprocité consentie provoque de l’adhésion et du résultat », juge Sandrine Martin-Grand. Après plusieurs mois de tests sur trois sites (la Porte des Alpes, le Service local de solidarité du Pont-de-Claix et le Trièves), le Département estime en effet que les résultats « confirment la direction prise » par « des résultats encourageants ». Et met donc en place sa généralisation.
La réciprocité inscrite au sein du Contrat d’engagement réciproque
« Au terme de l’expérimentation, environ 400 Contrats d’engagement réciproques ont été signés entre le Département de l’Isère et les bénéficiaires sociaux, sur la période s’étalant d’octobre 2016 à avril 2017 », indiquent les services du Département. La « réciprocité consentie » apparaît dans une annexe du Contrat d’engagement réciproque, dont la signature est obligatoire pour pouvoir percevoir le RSA. Ce qui explique probablement que seulement 3 % des personnes aient exprimé un refus d’engagement.
« La logique de cette réciprocité est celle d’une aide à l’intégration afin d’accompagner les allocataires du RSA vers l’emploi. Les engagements pris par les allocataires révèlent ainsi leurs compétences et contribuent à leur insertion sociale et professionnelle », note encore le Département.
La forme de ces engagements ? « Associations de quartiers et caritatives, épiceries solidaires, forums RSA, accompagnement de sorties scolaires, soutien à des personnes âgées, etc. », indique le Conseil départemental. Sans préciser plus avant les fonctions précises, le temps demandé aux personnes, ou les conditions dans lesquelles ces « engagements » se déroulent.
Une généralisation du dispositif « à plein régime » en 2018
Fort de ces premiers résultats, l’expérimentation est donc étendue à l’ensemble du département à compter de ce mois de juin. Quant aux trois territoires déjà impliqués dans la phase 1, le Département entend aller « un cran plus loin » en renforçant le travail avec les associations pour faciliter l’intégration des bénévoles et en formant systématiquement tous les travailleurs sociaux pour expliquer la réciprocité à travers des ateliers dédiés.
Dernière étape annoncée pour l’année 2018 : un nouveau Contrat d’engagement réciproque « ajusté » et « une généralisation du dispositif tournant alors à plein régime sur l’ensemble des territoires ».