EN BREF – Le téléphérique de la Bastille est stoppé suite à un très violent coup de foudre ayant endommagé ses installations électriques dans la soirée de ce jeudi 11 mai alors que l’Isère avait été placée en vigilance orange « orages ». Aucune évacuation en urgence ni victimes à déplorer. Seuls des dégâts matériels touchant l’alimentation électrique et empêchant toute poursuite de l’exploitation ont été constatés. Des dégâts très rapidement pris en charge par l’exploitant qui reste optimiste pour une rapide reprise du service.
Ce jeudi 11 mai, à 20 h 20, alors que le département de l’Isère était sous le coup d’une alerte orange « orages », un énorme coup de tonnerre a résonné dans toute l’agglomération.
Presque simultanément, la foudre s’est abattue sur le téléphérique Grenoble Bastille – vide de tout occupant à ce moment précis – occasionnant des dégâts sur certains coffrets électriques et composants électroniques, et empêchant ainsi le fonctionnement normal de la remontée mécanique. Depuis, l’équipement est fermé au public et les services techniques s’affairent sans relâche à sa remise en service.
« Il y a eu un coup de flash énorme ! »
« Les orages étaient annoncés. Il y avait eu une alerte et nous nous étions préparés à cet aléa météorologique », explique Jacques Pila, le directeur de la Régie du téléphérique Grenoble-Bastille. Raison pour laquelle les célèbres bulles qui relient le centre-ville de Grenoble à la Bastille tournaient en mode “pulsé”. Entendez par là que l’équipement ne tourne plus en mode continu comme c’est le cas d’habitude.
« Dans ce mode, on ne fait monter les bulles qu’après avoir inspecté le ciel », précise le directeur. Ce qui explique qu’au moment de l’impact de la foudre aucun passager n’était présent à bord des cabines.
« Nous attendions que les clients du restaurant aient fini de manger pour les charger et attendre que les cabines soient pleines, et il y a eu ce coup de flash énorme qui nous a fait beaucoup de dégâts sur l’appareil et nous empêche aujourd’hui de tourner », décrit encore impressionné Jacques Pila. Quid des dégâts ? Jacques Pila en dresse un rapide inventaire.
« J’ose espérer que tout sera opérationnel ce soir »
« Depuis l’impact, nos techniciens qui connaissent l’appareil depuis quarante ans ont fait tout ce qu’il fallait pour réparer tout ce qui était réparable mais, là, nous sommes plus dans l’électronique et l’électrotechnique », rapporte le directeur du téléphérique. De fait, sur ces points techniquement très pointus, ce sont des spécialistes de Poma, le leader du transport par câble, qui sont venus épauler l’équipe de techniciens du téléphérique.
De quoi rendre à Jacques Pila son optimisme. « J’ose espérer que tout sera opérationnel ce soir [ce vendredi 12 mai, ndlr]. En tout cas, nous faisons tout pour cela », nous confie-t-il. Les événements lui donneront très vite raison puisque au moment où nous prenions congé, un test des moteurs se déroulait en parallèle avec un premier train de cabines qui s’engageait sur les câbles porteurs.
Un test couronné de succès au grand soulagement de Jacques Pila. « Jusqu’à cette minute, nous n’étions pas certains que les moteurs n’avaient pas souffert de la foudre. Là, nous sommes rassurés, et fort heureusement, car sinon nous serions partis sur une semaine d’arrêt de l’exploitation. »
Joël Kermabon
RÉOUVERTURE DU TÉLÉPHÉRIQUE DÈS CE SAMEDI 13 MAI AU MATIN
Actualisation : La régie du téléphérique a annoncé par communiqué ce vendredi 12 mai, peu après 19 heures, une réouverture pour le lendemain dès 9 h 30 grâce au travail, en étroite collaboration, des équipes techniques de la régie du téléphérique et la Semer (prestataire système automates). Et de souligner que « grâce à la mise en place des nouveaux automates en janvier 2016, le niveau de sécurité très élevé de la nouvelle installation a permis la sauvegarde du moteur et du variateur qui, si ils avaient été touchés, aurait engendré une interruption de l’exploitation d’une semaine ».