Le projet Cœurs de ville, cœurs de métropole (CVCM) a finalement été adopté par les élus métropolitains ce vendredi 3 février au soir, au terme de plus de quatre heures de débats. L’opération, portée par la Métropole de concert avec la ville de Grenoble et le syndicat mixte des transports en commun (SMTC), démarrera dès ce printemps en même temps que les travaux prévus sur le réseau de chauffage urbain.
Sévèrement chahuté dans l’hémicycle métropolitain, le projet prévoit de revoir le plan de circulation et notamment d’agrandir le secteur piéton en fermant certaines artères à la circulation automobile dont l’axe Sembat-Rey et la rue Lakenal.
Il a finalement emporté l’adhésion du plus grand nombre, moyennant un amendement de dernière minute qui prévoit une phase test de six mois. Le nouveau plan de circulation sera donc expérimenté jusqu’à l’automne avant d’être éventuellement « ajusté ». Des sens de circulation pourront-ils être modifiés voire inversés s’il s’avère que CVCM ne passe pas les épreuves de l’expérimentation ? L’amendement parle seulement d’ « ajustements », soit des modifications à la marge…
La droite dénonce la « pantalonnade de concertation »
L’opposition de droite métropolitaine qui dénonce un projet mené tambour battant, sans mesures suffisantes ni sérieuses, a eu beau pointer la « pantalonnade de concertation », un projet mené tambour battant sans mesures « ni suffisantes, ni sérieuses » et « l’écran de fumée » que constitue l’amendement, le projet a été voté.
L’étape politique franchie, le projet n’a néanmoins pas passé tous les écueils. Place désormais à la phase judiciaire. Après avoir déposé un premier recours il y a un an (pas encore jugé), l’opposition de droite républicaine a annoncé saisir les tribunaux. Elle n’est pas la seule. Le collectif Grenoble à cœur qui multiplie courriers, actions et interpellations depuis plusieurs semaines a prévu de lui emboîter le pas…
PC
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