Les services de police ont procédé ce mercredi 14 décembre à 8 heures du matin au démantèlement d’un camp installé depuis environ deux mois à proximité du stade de Grenoble, avenue Valmy.
Étaient présents à cette expulsion des employés du CCAS, qui auraient recensé environ soixante-dix personnes. « Ils sont en train d’essayer de reloger à l’hôtel les personnes. Toutes, et pour combien de temps ? C’est une autre question… », note Yvon Sellier, membre du collectif la Patate chaude, présent sur place.
Selon nos informations, ce sont au final 65 personnes que le CCAS de Grenoble aurait dirigées vers des hébergements en chambre d’hôtel. Six autres auraient été, de leur côté, prises en charge par les services de la préfecture, via la Direction départementale de la cohésion sociale.
Des demandeurs d’asile ?
Quelle population y avait-il au sein du camp de Valmy ? Des familles, avec femmes et enfants. Et, affirme Yvon Sellier, « beaucoup de demandeurs d’asile, qui ont un double droit à être relogés, puisque le préfet est censé reloger les gens en détresse, et plus encore les demandeurs d’asile en Cada [centre d’accueil de demandeurs d’asile, ndlr]. »
Et le militant de douter de la parole de la municipalité : « Ils disent qu’ils n’étaient pas au courant et que la préfecture est passée par-dessus la Ville de Grenoble, mais nous mettons en doute cette version. » Le CCAS, de son côté, nous confirme n’avoir été mis au courant de l’expulsion du camp de Valmy que la veille au soir. Soit le mardi 13 décembre.
FM