Jour et nuit 2016. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Festival Jour et nuit : quand les arts numé­riques s’af­fichent au grand jour

Festival Jour et nuit : quand les arts numé­riques s’af­fichent au grand jour

REPORTAGE VIDÉO – Pour sa 5édi­tion, Jour et nuit a investi, du 9 au 11 sep­tembre, dif­fé­rents lieux inso­lites ou patri­mo­niaux de Grenoble. Grande nou­veauté, le fes­ti­val était cette année quasi gra­tuit. L’occasion pour beau­coup de décou­vrir à peu de frais dif­fé­rents cou­rants musi­caux et notam­ment les musiques élec­tro­niques. Tout comme, autre inno­va­tion, l’art numé­rique à tra­vers un par­cours gra­tuit par­semé d’ins­tal­la­tions sonores et visuelles. 

© Joël Kermabon - Place Gre'net

© Joël Kermabon – Place Gre’net

Imaginez-vous en train d’é­cou­ter de la musique élec­tro­nique techno, house voire disco ou de la musique soul ou encore funky non­cha­lam­ment ins­tallé dans une chaise longue mise à votre dis­po­si­tion sur les pelouses de l’es­pla­nade du musée. A moins que vous ne pré­fé­riez dan­ser sur les mix des DJ ?

Qu’importe ! Toujours est-il que c’est bien ainsi qu’ont débuté les soi­rées pro­po­sées par l’or­ga­ni­sa­tion du fes­ti­val Jour et nuit durant trois belles jour­nées d’été mar­quées par une météo au beau fixe. Les incon­di­tion­nels, les vrais mor­dus, pou­vaient quant à eux pro­lon­ger leur plai­sir avec les fameuses nuits blanches qui se dérou­laient dans des lieux aussi inso­lites que le club dit « caché » du Palais des sports ou bien encore la café­té­ria – La Cafet” – du Rabot.

Cette année encore le fes­ti­val orga­nisé par l’as­so­cia­tion Mixlab et la Belle Électrique n’aura pas dérogé à tout ce qui contri­bue, au fil des ans, à en faire l’é­vé­ne­ment musi­cal incon­tour­nable de la ren­trée. Convivialité, décou­vertes ou valeurs sûres, il y en avait pour tous les goûts.

« Nous sommes pas­sés sur du 90 % gratuit »

« La par­ti­cu­la­rité de cette année c’est que nous sommes pas­sés sur du 90 % gra­tuit », se féli­cite Frédéric Lapierre, le direc­teur de la Belle Électrique. De fait, les ren­dez-vous les plus impor­tants de cette 5e édi­tion, ceux qui ont ras­sem­blé le plus de monde, étaient gra­tuits. « Finalement, sur toute la durée du fes­ti­val, nous n’a­vons eu que quatre évé­ne­ments payants, trois de nuit et une boum pour les enfants au tarif “psy­cho­lo­gique” de cinq euros », énu­mère le directeur.

Festival Jour et nuit, édition 2016. © Joël Kermabon - Place Gre'net

© Joël Kermabon – Place Gre’net

Si le fait d’in­ves­tir des lieux aty­piques consti­tuait le fil rouge du fes­ti­val Jour et nuit, cette quasi-gra­tuité, Frédéric Lapierre l’as­sure, est bien une des spé­ci­fi­ci­tés majeures de cette édition.

Autre nou­veauté : le par­cours d’art numé­rique ins­tallé ce samedi 10 sep­tembre dans des lieux patri­mo­niaux emblé­ma­tiques du quar­tier Saint-Laurent, où cinq artistes et col­lec­tifs ont pro­posé au public des ins­tal­la­tions sonores ou visuelles.

« L’art numé­rique est l’un des absents du pro­jet cultu­rel de la Belle Électrique. Si nous le met­tons bien en valeur à tra­vers la scé­no­gra­phie de la scène élec­tro, on le voit moins sur l’ac­tion cultu­relle », confesse Frédéric Lapierre. Et de pour­suivre. « Nous avions envie de mettre en valeur cette facette de notre pro­jet. Ce par­cours numé­rique nous per­met de don­ner les moyens à des artistes locaux ou d’ailleurs en France de pro­duire une œuvre dans le cadre du fes­ti­val, contri­buant ainsi à ce que ce ne soit pas un fes­ti­val uni­que­ment musi­cal. »

De quoi exci­ter notre curio­sité. C’est pour­quoi nous avons joué le jeu et sommes par­tis sur ce par­cours à la ren­contre des cinq artistes et col­lec­tifs pour en rame­ner quelques images.


Reportage Joël Kermabon

Les arts numé­riques, un vec­teur d’é­du­ca­tion de notre siècle

Quels sont les objec­tifs que pour­suivent conjoin­te­ment l’as­so­cia­tion Mixlab et la grosse machine qu’est la Belle Électrique vis-à-vis des musiques élec­tro­niques ? « La par­tie émer­gée de l’i­ce­berg, la plus visible, c’est la dif­fu­sion, les concerts, les soi­rées élec­tro. Après, ce qui donne du sens à notre pro­jet c’est évi­dem­ment la ligne artis­tique mais aussi com­ment nous fai­sons de la média­tion et com­ment nous par­ti­ci­pons à ce que les gens puissent se culti­ver dans une atmo­sphère fes­tive », explique avec convic­tion Frédéric Lapierre.

Festival Jour et nuit, édition 2016. © Joël Kermabon - Place Gre'net

© Joël Kermabon – Place Gre’net

L’éducation des plus jeunes et des “publics éloi­gnés” – le direc­teur nous avoue ne pas aimer le terme – n’en est pas oubliée pour autant. Elle s’a­vère même indis­pen­sable, selon lui.

« Cette édu­ca­tion passe évi­dem­ment par la musique mais aussi par les arts numé­riques qui sont des vec­teurs ludiques, pra­tiques… et sur­tout de notre siècle », conclut-il.

Joël Kermabon

Joël Kermabon

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