FOCUS - Les luttes n’en finissent pas de converger vers la MC2. Depuis jeudi 28 avril, la coordination des intermittents et précaires de l’Isère (CIP 38) occupe la Maison de la culture, tandis que les salariés de la MC2 dénoncent désormais devant le public, avant chaque spectacle, la perte d’importantes subventions publiques. Ce week-end, d’autres « Nuit debout » de France rejoignent également le campement de Nuit debout Grenoble… devant la MC2. L’hospitalité de la Maison de la culture s'annonce cependant de courte durée.
« Viens ici, monde précaire ! », aurait-on envie de déclamer, ces temps-ci, devant la MC2, pour paraphraser la célèbre phrase d’André Malraux, prononcée devant le Panthéon.
La boutade est quelque peu tirée par les cheveux… Mais à l’aube de son cinquantième anniversaire, la Maison de la culture de Grenoble – inaugurée par André Malraux en 1968 – se retrouve, tout de même, de manière assez troublante, estampillée “terre d’accueil” de nombreuses luttes.
Visualisons la scène. A l’extérieur de la MC2, les manifestants de Nuit debout Grenoble qui campent sur la pelouse depuis le 9 avril, avec l’autorisation de la mairie.
A l’intérieur, dorénavant, la coordination des intermittents et précaires de l’Isère qui occupe la Maison de la culture depuis jeudi 28 avril. Cerise sur le gâteau des revendications, les salariés du paquebot sont également passés en mode rébellion. Pas sûr, toutefois, que la MC2 se laisse envahir encore bien longtemps…
Les salariés de la MC2 en lutte… contre les baisses de subventions
Alors que Nuit debout Grenoble poursuit son campement, les salariés de la MC2 sont en effet entrés, à leur tour, en lutte, mardi 26 avril. Ces derniers ont décidé de monter sur scène, avant chaque représentation, pour lire un texte qui dénonce la mise en danger imminente de leurs emplois, du projet culturel de la MC2 et des missions de service public qu’elle remplit.
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