EN BREF – Le département de l’Isère accueille 25 migrants érythréens à compter de ce mardi 29 mars, dans le cadre du programme européen de relocalisation. Tous seront logés pendant trois mois dans le centre d’accueil de demandeurs d’asile de Seyssinet-Pariset, le temps de gérer les procédures accélérées de leur demande.
L’État s’était engagé à recevoir 30.700 migrants d’ici à 2017, dans le cadre du plan européen de relocalisation. Les premiers réfugiés arrivent dès à présent en France et notamment dans le département de l’Isère qui participe à l’effort national, en accueillant 25 réfugiés de nationalité érythréenne, à compter de ce 29 mars.
Ces hommes seuls seront logés dans le centre d’accueil de demandeurs d’asile de Seyssinet-Pariset pendant environ trois mois, le temps d’examiner leur dossier.
Dix communes volontaires en Isère
Ces migrants illégaux arrivés dans les centres d’enregistrement et d’identification des côtes sud de l’Europe – les fameux hotspots – ont quitté leur pays pour échapper à un régime autoritaire. « Les Érythréens sont des hommes très jeunes qui, souvent, fuient le service militaire et les conditions qui s’imposent aux jeunes majeurs en Érythrée », explique Anne Coste de Champeron, secrétaire générale adjointe de la préfecture de l’Isère.
Leurs demandes d’asile seront examinées en accéléré par l’État français mais tous sont quasiment sûrs d’obtenir le statut de réfugié politique puisque « le programme européen de “relocalisation” opère une sélection assez sévère des migrants à leur arrivée », commente-t-elle. Une fois la procédure validée, ils pourront bénéficier des droits sociaux et aides sociales visant à faciliter leur intégration.
En outre, ces 25 hommes recevront un accompagnement renforcé pour l’apprentissage du français et l’accès à l’emploi.
Ils pourront également s’installer dans d’autres communes de France puisque « la localisation de la demande d’asile est disjointe du point de chute final », souligne la secrétaire générale adjointe.
À l’heure actuelle, dix communes du département se sont portées volontaires pour accueillir des réfugiés. Une vingtaine d’autres seraient intéressées mais attendraient que le flux démarre afin, notamment, d’accueillir des familles. À terme, l’Isère pourrait ainsi accueillir 2 % des migrants que la France s’est engagée à recevoir dans le cadre du programme européen de relocalisation. « On est très loin du déferlement. Cela reste un nombre de personnes très largement absorbable par la société iséroise », conclut Anne Coste de Champeron.
Maïlys Medjadj