DÉCRYPTAGE – La justice reviendra-t-elle sur sa décision ce jeudi 25 février ? Fin janvier, Rachel, mère de famille de Saint-Marcellin, a en effet fait appel de la décision du tribunal de Grenoble qui lui a retiré la garde de ses trois enfants en août dernier. Motif : elle serait atteinte, d'après une expertise judiciaire, « d'aliénation parentale ». Son avocate dénonce un placement abusif. Au centre du procès, la question délicate du diagnostic de l'autisme.
« Des audiences avec ce type de problème, j’en fais presque toutes les semaines », déclarait Sophie Janois, l’avocate de Rachel, à la sortie de l'audience d'appel du procès opposant la jeune femme à l'Aide sociale à l'enfance (Ase) de l'Isère, le 22 janvier dernier.
Le 10 juillet 2015, la jeune maman de 29 ans s'était vu retirer la garde de ses trois enfants par décision de justice. Aucun recours n'a ensuite pu faire bouger les lignes. Le 10 août 2015, les enfants ont été placés en structure d'accueil.
« Voilà pourquoi l’affaire de Rachel est très emblématique et symptomatique d’un scandale énorme, à savoir, le placement abusif d’enfants autistes ! », dénonce l'avocate.
« La justice est injuste ! »
Scandalisées, les associations de parents d'enfants autistes sont plus que jamais mobilisées. Ainsi, le 22 janvier 2016, un collectif d’une dizaine d’associations* bravait le froid près du palais de justice de Grenoble. « Nous sommes venus soutenir Rachel pour son audience d’appel », explique Ghislaine Lubart, présidente de l’association Envol Isère autisme. « Cette maman s’est vu arracher ses trois enfants par l’Aide sociale à l’enfance de l’Isère qui les a placés. 167 jours que cette situation dure. Elle aimerait pouvoir recouvrer légitimement la garde de ses enfants ! »
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