DÉCRYPTAGE – “Couac” en matière de communication, les « autoroutes à vélos » déchaînent les passions dans l’agglomération grenobloise. En fait d’autoroutes, il s’agit plutôt de mettre en place un « réseau express vélo », ce qui n’est tout de même pas rien. Retour sur un projet qui ne laisse assurément personne indifférent.
« Il ne faut plus parler d’ “autoroutes à vélos” ! » Christophe Ferrari, président de la Métropole grenobloise (PS), a tenu à faire lui-même la mise au point. « Ce “mot-bélier” est sujet à confusion, ainsi qu’à des postures mensongères… [cf. encadré ci-dessous, ndlr] Il faut parler désormais de réseaux express vélo ! » Des réseaux qui n’ont au final rien de commun avec des autoroutes…
En effet, de quoi s’agit-il ? « D’offrir aux usagers cyclistes des itinéraires de longue distance bien au-delà de la seule ville-centre, jusqu’aux territoires voisins […]
Ces axes structurant seront des espaces dédiés, sécurisés, qui permettront à un flux de vélos de rouler à une vitesse de 20 km/h à des conditions comparables à celles des transports en commun », a pris le temps d’expliquer le président à quelques médias, le 5 novembre dernier.
Pour en finir définitivement avec l’expression « autoroutes », Christophe Ferrari enfonce le clou : « Il s’agit de permettre tant aux cyclistes qu’aux automobilistes de circuler en toute sécurité […] Les vélos ne vont pas s’accaparer toute la route ! […] On est aujourd’hui dans une spécialisation des espaces. » Voilà qui est dit. Néanmoins, de nombreuses questions se posent encore…
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