DÉCRYPTAGE - Digital Grenoble, qui compte parmi les quatorze métropoles French Tech, inaugure son “Totem”, ce mercredi 23 septembre 2015. Un bâtiment qui incarne la nouvelle dynamique numérique grenobloise, censée propulser les startups à l'international, booster l'emploi et diffuser en profondeur les usages du numérique. Visite guidée avec les acteurs clés.
Hall d'accueil du Totem de Digital Grenoble. © Séverine Cattiaux - placegrenet.fr
C'est dans le bâtiment du groupe Orange, 16 boulevard Maréchal Lyautey, en face du cinéma Pathé Chavant, que Digital Grenoble a installé ses locaux, alias « son Totem ».
Digital Grenoble ? Oui, souvenez-vous, le label French Tech décerné par l’État aux acteurs du territoire grenoblois, en octobre 2014. Une fois labellisées, les “Métropoles French Tech” s'étaient en effet engagées à trouver un bâtiment “Totem”.
Celui-ci est donc inauguré ce mercredi 23 septembre à 18 h 30, près d'un an après la labellisation.
Pourquoi ce choix géographique ? « La situation centrale du bâtiment d'Orange a été préférée aux quartiers Bouchayer-Viallet ou Europole », indique Loris Nicolas, chargé de la coordination opérationnelle de Digital Grenoble. Le fait qu’Orange soit un propriétaire très conciliant (cf. encadré « La Métropole veut passer la main », en bas de page ) a sans doute également pesé dans la balance.
Une ouverture très attendue
L’ouverture du Totem se faisait donc pour le moins désirer. « On avait prévu de l'ouvrir en janvier, mais les travaux n'étaient pas finis. Finalement, cela s'est fait le 26 août dernier, ce qui n’a pas aidé à la visibilité de Digital Grenoble », reconnaît Jean-Pierre Verjus, le président du label grenoblois. Malgré ce retard, Digital Grenoble a toutefois imprégné les consciences. « Tous les acteurs de Grenoble ne parlent aujourd'hui que du numérique ! » .
Le Totem doit désormais permettre de donner corps à cet élan commun vers une mutation numérique en profondeur de tous les acteurs : chambre de commerce et d'industrie, incubateurs, pépinières, Inovallée, Minalogic… Comment ? A travers deux fonctions essentielles, selon Jean-Pierre Verjus.
Primo : « Le Totem est le point d'entrée pour des jeunes entrepreneurs qui ont des idées mais peu d'argent et qui pourront se poser et les faire fructifier ». Secundo : « Le Totem sera le lieu d’aiguillage, dans un écosystème numérique qui fourmille d’acteurs – clusters, pôles de compétitivité, associations, incubateurs… –, pour les startups qui ont besoin de conseils en marketing, recrutement, marché, accès à des technologiques, à l’international… ».
Cowork, l’animateur du Totem
L’activité du Totem se concentre pour le moment au rez-de-chaussée du bâtiment Orange sur 690 m2. « Au niveau de l'entrée, à votre droite, se trouve un espace de convivialité pour les événements », indique Loris Nicolas, chargé de la coordination opérationnelle de Digital Grenoble. On entre ensuite dans l’espace de coworking, qui débouche sur un salon cosy.
L'entreprise Cowork in Grenoble y a pris ses marques, début septembre, en emmenant avec elle, “ses” coworkers. Digital Grenoble lui a en effet délégué l'animation et la gestion de l’ensemble du Totem.
« Cowork gère l'intendance, le réseau informatique, les salles de réunion, l'accueil des freelances, la location des espaces de travail et des bureaux de Digital Grenoble, ainsi que l'organisation d'événements », confirme Mathieu Genty, à la tête de Cowork in Grenoble et à présent du Totem.
Au fond de l’espace de coworking, une porte ouvre sur l’espace de Digital Grenoble, où un couloir dessert sept bureaux, quasi tous occupés. Sont installés Clust’R numérique, Minalogic qui gère le pass French Tech*, The Digital Company, un accélérateur de startups** et, bien sûr, des startups…
Espace de coworking du Totem de Digital Grenoble. © Nils Louna
« Les locataires de Digital Grenoble louent 200 euros/m2, toutes charges comprises, à l'année… C'est un prix cohérent, dans la fourchette haute du marché, certes. Mais logique, étant donné les prestations. L'idée n'est pas de faire des bénéfices là-dessus », assure Loris Nicolas.
Inventer des services inédits
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 50 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous