FOCUS – Des chercheurs grenoblois ont découvert des vertus insoupçonnées à l’aleurone. Cette couche extraite de l’enveloppe des grains de blé protègerait les organismes vivants des effets toxiques des PCBs. Interdits depuis 1987 en France, suspectés d’être cancérigènes, neurotoxiques et reprotoxiques, les polychlorobiphéniles se sont propagés dans l’environnement, contaminant la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.
Pendant que les PCBs s’éliminent doucement, mais alors très doucement, dans la nature, contaminant la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme, des chercheurs grenoblois ont peut-être trouvé la parade. Puisque ces dérivés chimiques chlorés, interdits depuis 1987, sont particulièrement persistants car très peu biodégradables, comme les traquer est peine-perdue, la solution est peut-être bien de tenter de s’en prémunir… Comment ? La couche externe du blé pourrait bien donner la clé. L’aleurone, contenue dans l’enveloppe externe des graines de céréales, aurait des propriétés insoupçonnées : elle permettrait de protéger les organismes contaminés contre ces polluants classés comme cancérigènes certains depuis 2013 par le centre international de recherche sur le cancer et suspectés d’être également neurotoxiques et reprotoxiques. C’est ce qu’a découvert, et breveté, une équipe du Laboratoire de bioénergétique fondamentale et appliquée de Grenoble UJF-Inserm. En démontrant qu’avec une alimentation enrichie en aleurone des rats exposés à du lait contaminé par les PCBs se trouvaient protégés d’atteintes hépatiques et cérébrales, les scientifiques ont découvert de nouvelles vertus à l’aleurone.Les enfants, premiers exposés
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 64 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous