FOCUS – Nouvelle salle d’exposition dédiée à la photographie, l’Aiguillage a ouvert ses portes en septembre dernier. Installé à la Bifurk, ce lieu est géré par deux collectifs grenoblois : Point Barre Photo et Pourquoi pas ?. A l’occasion du vernissage ce jeudi 9 octobre, l’association présente une exposition inédite intitulée Déconstruire les clichés.
Difficile d’imaginer dans cette friche industrielle une vraie salle d’exposition dédiée à la photographie. Installé à la Bifurk, entre la salle de concert et le skatepark, l’Aiguillage est un lieu atypique. Auparavant dédié à la culture contemporaine, il a depuis un an été repris par deux collectifs grenoblois : Point Barre Photo et Pourquoi pas ?.
Après une phase de pré-ouverture entre avril et juillet dernier, durant laquelle il a accueilli près de mille visiteurs, l’Aiguillage a officiellement ouvert ses portes à la rentrée. Désormais dédiée à l’art photographique et à l’image, cette salle unique se veut aussi être un lieu d’échange et de rencontre pour le public curieux de connaître les photographes amateurs ou semi-professionnels, qu’ils soient grenoblois ou non.
Pallier un manque
Ce projet est né d’un constat, celui du manque de lieux de diffusion de la photographie dans l’agglomération. « A Grenoble, il y a des bars et des cafés-restaurants qui proposent leurs murs pour exposer mais, mis à part les galeries et les musées, il n’y a pas de lieu qui soit dédié à l’exposition photographique » explique Émilie Monaco, chargée de mission à Point Barre Photo. Or, preuve de la qualité des expositions proposées, l’Atelier Photographique 38 réalise certaines impressions des photos.
Mais, l’Aiguillage, c’est aussi un lieu de présentation des travaux d’ateliers socioculturels. « Souvent, ce qui nous manque quand on organise un atelier dans une structure, c’est un lieu adapté, une vraie salle d’exposition qui change le regard que les gens peuvent porter sur les productions. Cela permet de ne pas rester en vase-clos » ajoute Matthieu Vallet, salarié chez Pourquoi pas ?. Ces ateliers d’expression seront ainsi réalisés en partenariat avec des structures locales spécialisées dans le domaine éducatif, sanitaire ou social.
Un message derrière chaque exposition
Pour son inauguration, l’Aiguillage part sur un thème fort, celui de la Villeneuve. « Nous avons souhaité ressortir des cartons une exposition réalisée par des jeunes du quartier dans le cadre d’un atelier du Codase. La thématique s’est ainsi imposée d’elle-même » explique Matthieu Vallet.
Depuis ce jeudi soir, le public peut donc découvrir à la fois la vision de jeunes habitants du quartier mais aussi celle d’un professionnel extérieur, au travers du reportage 22 clichés contre les clichés de Julien Mignot, photographe pour Télérama. Cette série avait été réalisée suite à la diffusion du reportage de l’émission Envoyé Spéciale. Et ces photos sont pour la première fois exposées à Grenoble jusqu’au 11 octobre.
« Pour le moment, la programmation est bouclée jusqu’à décembre » ajoute Émilie Monaco qui précise qu’un comité de programmation constitué de bénévoles a été mis en place. La prochaine exposition, qui démarre le 13 octobre, mettra en avant le travail de Jacob Madamour à travers une sélection de photos provenant de la série Fruits d’anhédonie. Les visiteurs pourront ainsi en apprendre davantage sur son univers cinématographique.
Maïlys Medjadj
Infos pratiques
L’Aiguillage est situé à la Bifurk, 2 rue Gustave Flaubert à Grenoble.
La salle d’exposition est ouverte les mercredis et samedis de 15 heures à 20 heures et pendant les concerts. A partir du 17 novembre, elle sera ouverte le mercredi de 15 heures à 20 heures et le samedi de 10 heures à 15 heures.
Entrée libre.
Pour connaître le programme complet des expositions photos, rendez-vous sur la page Facebook de l’Aiguillage.