FOCUS – Le séisme survenu lundi 7 avril dans les Alpes de Haute-Provence vient une nouvelle fois nous rappeler que les Alpes sont une terre sismique. A Grenoble, cela fait des années que les sismologues tirent la sonnette d’alarme : un jour, le sol grenoblois bougera. Beaucoup. Et les Alpes ne sont pas à l’abri d’un séisme de magnitude 6 voire 7 sur l’échelle de Richter. Mais une fois le constat posé, les prédictions avancées, que fait-on pour réduire la vulnérabilité ?
En France métropolitaine, Grenoble fait partie des villes les plus à risques sismiques. Certes, le risque est modéré. Faut-il pour autant ne rien faire ?
Une chance : le séisme, dont l’épicentre a été localisé à 8 kilomètres d’Embrun, est survenu dans une région peu peuplée et assez tard dans la soirée, à 21 h 27. Une heure où les chutes de cheminées, seule conséquence notable des secousses, n’ont rencontré personne sur leur passage. Mais qu’en aurait-il été ailleurs ? Et, surtout, à une autre heure ? Cela fait maintenant plusieurs années que les sismologues grenoblois, dont la réputation et l’expertise dans le monde entier n’est plus à faire, tirent la sonnette d’alarme. Que se passerait-il si à Grenoble un tel séisme survenait en plein jour ? A l’échelle d’une métropole, la secousse pourrait faire de nombreuses victimes. D’autant qu’un séisme de magnitude 6, voire 7 sur l’échelle de Richter n’est pas à exclure dans les Alpes. Pour donner une idée d’une telle ampleur, le séisme de l’Aquila en Italie (de 6,4 sur l’échelle de Richter) faisait 309 morts et des millions d’euros de dégâts, il y a cinq ans presque jour pour jour.
A Grenoble, la terre tremblera un jour
Pour les sismologues grenoblois, la probabilité d’un séisme de magnitude 6 sur l’échelle de Richter n’est pas à exclure dans la région. © Patricia Cerinsek
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