FOCUS – Un nouvel épisode du conflit opposant les pompiers de l’Isère à leur direction et à André Vallini s’est déroulé le lundi 24 février à l’hôtel du département. Le 27 janvier dernier, le président du Conseil général leur avait en effet proposé une médiation, afin de trouver une issue à une crise qui dure depuis près de quatre mois.
Vers midi, c’est soutenus par près de deux cents de leurs collègues massés devant l’hôtel du département que les délégués syndicaux se rendent à la réunion. Ils sont attendus par André Vallini, Richard Samuel, le préfet de l’Isère, et Jean François Gaujour, président du conseil d’administration du Sdis38. Ils en ressortiront trois heures plus tard. Un temps durant lequel les soldats du feu venus les soutenir ont patienté dans le calme.
Un point d’étape, pas une négociation
Les pompiers restent fermes sur leurs revendications : pas d’allongement de la durée du travail et le départ de la direction générale du Sdis38. Pour autant, l’heure n’est pas à la négociation. « Pour le personnel, la réunion d’aujourd’hui, c’est un point d’étape et à aucun moment une séance de négociation » précise Frédéric Bologna, représentant l’intersyndicale. Bertrand Petit, délégué CGT – SASPP complète : « Aujourd’hui, c’est un rendez-vous important pour nous. Il va déterminer la suite des actions à mener, avec l’accord du personnel ».« On a perdu un mois pour rien »
A l’issue de la réunion, les délégués improvisent un point rapide devant une assistance désormais clairsemée. Le constat est un peu amer. Aucune avancée vraiment significative selon David Dubois du Syndicat autonome, qui résume : « on a perdu un mois pour rien ». Et celui-ci de tempérer : « aujourd’hui, le Conseil général a quand même pris acte du bien fondé de nos revendications ». Une nouvelle réunion est donc programmée jeudi prochain avec le conseil d’administration, à l’état major du Sdis38. Celle-ci devrait permettre de refaire le point sur toutes les revendications et surtout de les prendre en compte. Issue logique selon David Dubois, « puisque, aujourd’hui, ils se sont rendu compte que l’allongement de notre temps de travail coûterait plus cher à l’établissement public que ce que cela lui coûte déjà ». Il aura fallu quatre mois de conflit pour arriver à ce constat… Joël KermabonRéalisation JK Production
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