Eric Piolle de la liste Grenoble une ville pour tous Laurent Thoviste PS à Fontaine et Geneviève Picard Centre à Saint-ismier signant la charte Anticor Isère contre la corruption des élus

Trois can­di­dats ont signé la charte Anticor

Trois can­di­dats ont signé la charte Anticor

Le mardi 21 jan­vier au soir, dans la salle du café de la Table ronde, trois per­son­na­li­tés poli­tiques locales ont signé la charte de l’association Anticor, dont Eric Piolle tête de liste de « Grenoble, une ville pour tous », seul parmi les can­di­dats aux muni­ci­pales de Grenoble.

Eric Piolle de la liste Grenoble une ville pour tous Laurent Thoviste PS à Fontaine et Geneviève Picard Centre à Saint-ismier signant la charte Anticor Isère contre la corruption des élus

Eric Piolle, Laurent Thoviste et Geneviève Picard signant la charte Anticor. © Jean-Baptiste Auduc – pla​ce​gre​net​.fr

C’est une réunion inti­miste qui s’est tenue ce mardi 21 jan­vier à l’oc­ca­sion de la signa­ture de la charte d’Anticor. Seuls étaient pré­sents Eric Piolle de la liste « Grenoble, une ville pour tous », Laurent Thoviste, can­di­dat PS à Fontaine, et Geneviève Picard, repré­sen­tante du Centre à Saint-Ismier.
Une dizaine de per­sonnes s’é­taient par ailleurs dépla­cées pour échan­ger autour de la charte de l’as­so­cia­tion. Cette der­nière se défi­nit elle-même comme « un groupe de pres­sion mili­tant et une force de pro­po­si­tions qui a pour objec­tif de rendre les citoyens plus vigi­lants et les hommes poli­tiques plus rigou­reux dans la ges­tion des affaires publiques ».
Affiche signataire 2014 AnticorPendant une heure, Thierry Labelle, res­pon­sable local d’Anticor Isère, et Eric Battier, membre du bureau natio­nal d’Anticor, ont fait un tra­vail péda­go­gique. Sous la lumière tami­sée, les deux hommes ont dévoilé leur charte aux can­di­dats et à la presse. « Nous avons invité tous les par­tis, mais pas les can­di­dats un par un, a déclaré Thierry Labelle. Certes, nous espé­rons d’autres signa­tures, mais je ne vais pas cher­cher les can­di­dats par la main ».
Lors des der­nières élec­tions, « l’idée était de faire du quan­ti­ta­tif et de faire signer le maxi­mum de gens ». Désormais, il s’a­git de faire du qua­li­ta­tif. L’association anti-cor­rup­tion étu­die lon­gue­ment les demandes et dis­cute avec les can­di­dats. C’est pour­quoi la charte qui existe depuis novembre 2013 n’est rati­fiée qu’aujourd’hui.
Neuf enga­ge­ments
Thierry Labelle présentant la charte Anticor à Grenoble Isère contre la corruption des élus

Thierry Labelle pré­sen­tant la charte Anticor. © Jean-Baptiste Auduc – pla​ce​gre​net​.fr

La charte Anticor com­porte neuf enga­ge­ments. L’article 1 traite du « non-cumul des man­dats et fonc­tions ». S’il est élu, le can­di­dat s’engage à ne pas cumu­ler plus d’un man­dat élec­to­ral et une fonc­tion exé­cu­tive. L’article 3, inti­tulé « trans­pa­rence », sti­pule que le can­di­dat devra mettre en ligne sa décla­ra­tion d’intérêt.
Enfin, l’article 7 parle du « trai­te­ment des atteintes à la pro­bité ». Une expres­sion qui fait réfé­rence à la col­lu­sion entre deux per­sonnes : l’une pos­sède des pré­ro­ga­tives dans le cadre de ses fonc­tions, l’autre sou­haite l’exploiter. Ainsi, chaque can­di­dat signa­taire s’engage-t-il à sus­pendre les élus mis en exa­men pour un tel motif.
Les membres de l’association le disent eux-même. Anticor est très sou­vent sol­li­cité au niveau natio­nal, mais ce nom ne parle pas aux citoyens, si ce n’est lors d’élections ou de pro­cès sym­bo­liques. Il s’a­git d’ailleurs là d’une pre­mière pré­sen­ta­tion pour Anticor Isère, créée en 2012. Les antennes locales sont en effet très récentes, alors que la struc­ture natio­nale date de 2002.
Lors de sa créa­tion, celle-ci a été por­tée presque exclu­si­ve­ment par des élus, en réac­tion à la pré­sence au second tour de l’élection pré­si­den­tielle de Jean-Marie Le Pen. Ainsi, Thierry Labelle résume-t-il la mis­sion d’Anticor : « rendre ses lettres de noblesse à la poli­tique, dans une idée de ‘‘plus jamais ça’’ ». « On a encore beau­coup de tra­vail » déplore-t-il dans un sourire.
Anticor, “anti-extrêmes”
Eric Piolle de la liste Grenoble une ville pour tous signant la charte Anticor Isère contre la corruption des élus

Eric Piolle signant la charte Anticor. © Jean-Baptiste Auduc – pla​ce​gre​net​.fr

Dans cette logique, tous les par­tis ont été invi­tés à cette réunion, sauf un : le Front natio­nal. Anticor ne désire pas faire signer “les extrêmes”, de gauche ou de droite. Mais si Mireille d’Ornano, can­di­date FN à Grenoble, se pré­sente à Anticor, sa demande sera étu­diée comme les autres. Anticor s’est en effet assou­pli depuis sa créa­tion. « Si le can­di­dat porte une liste, le parti ne compte pas et sa demande sera étu­diée, pré­cise le res­pon­sable 38. Mais si le can­di­dat n’est qu’un prête-nom pour le parti, ce sera un non intran­si­geant ».
En fin de réunion, la ques­tion de Thierry Labelle est simple : « Voulez-vous encore signer ? ». « Toujours ! » s’exclame Eric Piolle, avec une pointe d’impatience. Celui-ci a par ailleurs annoncé qu’il allait rendre publique sa décla­ra­tion de patri­moine dans les 48 heures*.
Jean-Baptiste Auduc
* Cliquez ici pour décou­vrir la décla­ra­tion de patri­moine d’Eric Piolle qu’il a ren­due publique, ce jeudi 23 jan­vier au soir.

JBA

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