Une enquête publique relative à la qualité de l’air dans l’agglomération grenobloise a été lancée lundi 30 septembre. Alors que le projet de zone d’action prioritaire pour l’air (Zapa) semble au point mort, faute de texte préexistant au niveau national, c’est un nouveau dispositif, la zone de trafic limité (ZTL), qui pourrait être mis en place dans l’agglomération.
Si la Zapa prévoyait d’interdire la circulation aux véhicules les plus polluants dans les périodes où la qualité de l’air est au plus bas, la ZTL prévoit, elle, d’interdire tout trafic automobile à certaines heures de la journée. Mises en place de manière expérimentale dans certains quartiers de Nantes, les ZTL se sont surtout développées de l’autre côté des Alpes. La ville de Rome, par exemple, a prohibé l’usage de la voiture individuelle dans son centre ville, de 6h30 à 18h en semaine et durant le week end, ce qui a grandement amélioré la qualité de l’air de la capitale italienne.
Ce projet n’en est, pour l’instant, qu’au stade de l’ébauche à Grenoble et de nombreuses questions restent en suspens, comme celle des horaires où le trafic serait interdit ou encore les rues concernées par le dispositif. Ce qui est sûr néanmoins, c’est qu’un projet de ce type ne pourra voir le jour tant que la ligne E du tramway, ainsi que l’extension de la ligne B, ne seront pas en service, comme l’affirme Marc Baïetto, le président de la Métro : « On ne peut pas fermer la circulation à certains véhicules sans développer le report modal, sans pouvoir permettre un mode de transport alternatif. »
La ZTL figure cependant en bonne place dans la liste des solutions pour améliorer la qualité de l’air dans la cuvette grenobloise. Un problème jugé « primordial » par le président de la Métro.
Grenoble de nuit et son fameux voile de pollution