DECRYPTAGE – Le 28 juin dernier, le célèbre DJ David Guetta réunissait 20 000 personnes à l’occasion d’un concert géant au Stade des Alpes. Un nombre de spectateurs que l’on n’avait plus vu à Grenoble depuis le concert de Johnny Halliday, en 2009. Au même moment, environ 700 personnes défilaient dans les rues de Grenoble pour demander, entre autres, un rééquilibrage des ressources publiques allouées à la culture. Une polémique qui a donné lieu à quelques contrevérités. Mise au point.
Manifestants remontés contre les « subventions » accordées à David Guetta pour sa venue à Grenoble.
© Véronique Serre
Double contribution de la Métro pour le Stade des Alpes La contribution publique versée par la Métro au gestionnaire du Stade des Alpes comprend, d’une part, une compensation annuelle calculée en fonction du niveau d’un éventuel club résident : - Si le club résident, comme le GF 38 ou le FCG, est en ligue 1, la Métro ne paie rien. - S’il est en ligue 2 ou pro D2, elle versera 455 000 euros la première année, 450 000 euros la deuxième et 350 000 euros la troisième année. - S’il n’y a aucun club, elle versera 1 100 000 euros la première année, puis 900 000 euros la deuxième et 700 000 euros la troisième année. D’autre part, la Métro verse chaque année des subventions d’exploitation justifiées par les contraintes de service public qu’elle impose au gestionnaire. Ainsi, au cours d’une première phase qui durera jusqu’en 2015, elle versera 800 000 euros, puis 650 000 jusqu’à juin 2018, enfin 450 000 de juillet 2018 à octobre 2020. Le contrat prévoit, par ailleurs, que la Métro touche des contreparties de la part du délégataire. Une clause de partage des bénéfices prévoit ainsi que, si Carilis réalise un excédent brut d’exploitation de plus de 400 000 euros, il reverse une certaine somme (non communiquée). L’autre contrepartie est une redevance d’occupation domaniale, avec une part fixe de 100 000 euros et une part variable de 3% du chiffre d’affaires.Revivez la parade Guetta Pan en images, grâce aux photos de Véronique Serre :